Thomas Siniecki, Media365 : publié le lundi 05 juillet 2021 à 20h22
Christian Eriksen, miraculé il y a un peu plus de trois semaines après son effroyable accident lors de Danemark - Finlande (0-1), est devenu un symbole pour tout un pays qui n'est plus qu'à une marche de la finale européenne.
Mikkel Beck, l'ancien attaquant du LOSC devenu agent, est aussi un ex-international danois. Il était présent au stade de Copenhague lors du match face à la Finlande (0-1), quand Christian Eriksen s'est écroulé. Il a raconté ses souvenirs encore frais pour La Voix du Nord : "Je le vois tomber brutalement, je me dis qu'il va se relever. Et il ne se relève pas. Je vois les joueurs qui courent vers lui, et notamment Simon Kjaer. Sa réaction me fait penser que quelque chose ne va vraiment pas. Il fait des grands signes avec ses bras en direction du docteur. Là, tu te demandes ce qu'il se passe. Et pendant de longues minutes, on ne sait rien. On se demande s'il est blessé, pourquoi il reste par terre si longtemps. On retourne dans les loges pour regarder la télévision et on commence à comprendre."
"On se demande s'il va décéder ou survivre"
Mikkel Beck n'en fait alors pas mystère, relayant la pensée terrifiante de tous ceux qui ont assisté à ce match en direct : "On se demande alors s'il va décéder ou survivre. Ce sont de longues minutes où tu retiens ton souffle et tu pries Dieu. Il y avait des gens qui criaient et pleuraient autour de moi. Sa famille était là. Elle a eu rapidement de bonnes informations, car son cœur battait de nouveau. C'est un truc que je n'ai jamais vécu dans ma carrière de footballeur, et heureusement d'ailleurs, car ce n'est pas agréable. Ça te fait penser comment la vie peut changer en une seconde. Kjaer a été extraordinaire, il a réagi comme un vrai capitaine et un être humain extraordinaire. Il a fait le maximum."
Depuis, le Danemark est porté par une dynamique incroyable, désormais qualifié pour les demi-finales du Championnat d'Europe - mercredi à Wembley face à l'Angleterre - après avoir perdu ses deux premiers matchs, ce qui n'était jamais arrivé dans l'histoire de la compétition. Les parallèles avec l'incroyable épopée victorieuse de 1992 ne cessent de se multiplier, jour après jour. Les Danois avaient été sacrés champions alors qu'ils ne devaient pas participer, repêchés à la dernière minute après l'exclusion de la Yougoslavie pour raisons politiques.