Bleus : Vents contraires face à la malédiction pour Benzema

Clément Pédron, Media365 : publié le samedi 19 juin 2021 à 20h40

L'équipe de France a hérité d'un match nul face au coriace adversaire hongrois ce samedi après-midi (1-1). Et comme contre l'Allemagne, Karim Benzema a eu des occasions pour ouvrir son compteur buts mais l'attaquant n'a pas réussi à convertir ses tentatives confirmant de ce fait, un rendement famélique dans le tournoi continental. Cruel au regard de l'histoire entretenue entre «KB9» et la sélection tricolore.

Il y a quelque chose d'injuste dans l'histoire récente d'un retour improbable entre un ex-banni et sa sélection. Injuste au regard du passé entretenu par les deux parties, injuste au regard d'une saison passée au Real Madrid, où Karim Benzema a marqué la bagatelle de 30 buts toutes compétitions confondues. Mais il faut croire à cet instant que les étoiles européennes n'ont pour le moment pas décidé de s'aligner devant l'ancien Lyonnais. Comme contre l'Allemagne, le Merengue n'a pas trouvé le chemin des filets contre la Hongrie ce samedi après-midi, pour le deuxième match de la phase de groupe de la France. Pis, en voyant sa frappe repoussée par Gulacsi (14eme) et en plaçant une reprise à côté (31eme), le numéro 19 des Bleus est devenu le troisième joueur européen à tenter le plus de tirs (30) sans marquer lors d'un championnat d'Europe depuis 1980, derrière l'Espagnol Andrés Iniesta (34) et le Néerlandais Clarence Seedorf (33). Pour le moment, le prolifique buteur de la Maison Blanche ne parvient pas à trouver la clé dans un tournoi continental puisqu'il avait été muet lors des éditions 2008 et 2012. Si la France peut se targuer d'avoir d'autres talents offensifs, une statistique comme celle-ci n'est jamais flatteuse, surtout pour un attaquant.


Une pression ou une question de temps ?

Tout était pourtant réuni pour que Karim Benzema et l'équipe de France s'entendent à merveille. Un joueur au sommet de son art depuis plusieurs années, une formation championne du monde mais en quête d'un avant-centre technique et efficace. L'annonce de son retour avait de quoi faire saliver mais, si sa réintégration s'est passée à merveille, la cerise sur le gâteau n'a pas gagné encore notre bouche. Tous attendent le but et la célébration particulière d'un homme longtemps considéré comme irrécupérable aux yeux de certains, la joie marquée d'un homme amoureux de son pays. Disons-le, ce n'est pas faute d'essayer. En matchs de préparation comme lors de ses deux premières rencontres à Munich contre l'Allemagne et à Budapest contre la Hongrie, Karim Benzema a fait étendue de sa large palette. Sa science du placement, son abnégation à la récupération du ballon, sa force de frappe, l'attaquant a tout montré sans parvenir à sublimer ses performances par un but. De la maladresse comme ce samedi, la performance d'un gardien (arrêt d'un penalty contre le pays de Galles, arrêt de Gulacsi sur sa reprise contre la Hongrie), l'intervention du VAR (contre l'Allemagne), les éléments lui semblent contraires pour le moment. Muet lors de ses deux dernières éditions, « KB9 » a débuté de la même manière ses retrouvailles avec la compétition. Mais en club comme en sélection, où l'on se souvient de son doublé contre le Honduras (3-0) lors de la Coupe du Monde 2014, le Merengue a montré qu'il avait de la source et qu'avec l'expérience, il savait gérer ces situations. Le Portugal, bourreau de son pays en 2016 et prochain adversaire des Bleus ce mercredi (21h00), apparaît comme l'occasion idéale.

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