Mannequin à l'effigie de Vinicius pendu : Les quatre suspects interdits de stade

Axel Allag, Media365, publié le jeudi 25 mai 2023 à 17h35

Arrêtées mardi par la police espagnole, quatre personnes soupçonnées d'avoir pendu un mannequin à l'effigie de l'attaquant brésilien du Real Madrid Vinicius ont été interdites de stade. Cela dans l'attente de leur éventuel procès.

Cela s'anime dans une autre "affaire Vinicius", plus ancienne. Mardi, quatre personnes ont été arrêtées en Espagne dans le cadre de l'enquête sur la pendaison fin janvier à Madrid d'un mannequin à l'effigie de Vinicius Junior, avant un match de Coupe du Roi entre le Real et l'Atlético de Madrid (3-1). Comme relaté par l'AFP, les personnes sont accusées d'un "délit de haine", une catégorie pénale incluant les délits racistes en Espagne, selon le communiqué de la police. Trois d'entre elles sont par ailleurs des "membres actifs d'un groupe ultra de supporters d'un club madrilène". Ce jeudi donc, comme l'AFP le rapporte, les quatre personnes ont été remises en liberté provisoire avec l'interdiction jusqu'à nouvel ordre de s'approcher à moins de 1 000 mètres d'un stade de Liga durant les matchs.

Le droit au silence mis en avant par les suspects

Une interdiction qui s'étend également au centre d'entraînement du Real Madrid (Valdebebas), près duquel le mannequin à l'effigie de Vinicius Junior avait été découvert, pendu à un pont. A l'époque, l'Atlético de Madrid avait alors noté dans un communiqué que "des faits comme celui-ci sont absolument dégoûtants et inadmissibles et embarrassent la société. Notre condamnation de tout acte qui porte atteinte à la dignité des personnes ou des institutions est retentissante et sans équivoque". Le Real Madrid, lui, avait dénoncé un "acte raciste" et "répugnant" à l'encontre du Brésilien, qui a souvent été pris pour cible des attaques racistes, notamment dimanche dernier à Valence dans une affaire à l'ampleur mondiale. Présentés à une juge du tribunal de Madrid à la fin de leur garde à vue, les quatre suspects ont fait valoir leur droit au silence. L'enquête continue, en attendant leur éventuel procès.

Ancelotti : "Il y a eu une prise de conscience collective, les choses vont s'améliorer rapidement"

Mercredi soir, lors du succès du Real Madrid face au Rayo Vallecano (2-1), Vinicius n'a pas joué en raison d'une gêne au genou mais a été soutenu par tout un stade et les deux équipes. Présent au côté de son président Florentino, Perez, le Brésilien a notamment pu lire des banderoles de soutien au vu des incidents racistes survenus à Mestalla dimanche. Juste avant le coup d'envoi de la rencontre, une banderole contre le racisme a été tenue par les joueurs des deux équipes et les arbitres ("racistes, hors du football") tandis que le Bernabeu a affiché une banderole de soutien. "Vinicius somos todos, basta ya" ("Nous sommes tous Vinicius, ça suffit"). Par ailleurs, des applaudissements ont résonné lors de la 20ème minute et les coéquipiers de Karim Benzema ont porté des maillots numéros 20 avec le nom "Vini JR" lors de l'échauffement.

Précisant en conférence de presse d'après-match que le Brésilien allait "bien mentalement", Carlo Ancelotti a exprimé son point de vue sur l'actualité récente et l'affaire des insultes racistes subies à Valence. "Il s'est passé beaucoup de choses ces derniers jours, et je crois que la société, pas seulement le monde du sport, a pris conscience de quelque chose de très important. C'est un pas en avant, j'espère que ce sujet sera rapidement résolu. Tout le monde se rend compte de ce qu'il s'est passé, de ce qu'il se passe. Je crois que cela n'arrivera plus. Il y a eu une prise de conscience collective, les choses vont s'améliorer rapidement", a souligné le technicien italien.

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