Axel Allag, Media365, publié le lundi 03 avril 2023 à 15h27
Aleksander Ceferin, le président de l'UEFA, a abordé l'affaire Negreira dans un entretien accordé à la presse slovène. Sans vouloir la commenter en raison de l'ouverture de l'enquête de la part de l'instance européenne, il a jugé cette affaire comme "extrêmement grave".
Depuis février dernier, le football espagnol est secoué par l'affaire Negreira. Pour rappel, le FC Barcelone aurait corrompu un ancien vice-président des arbitres, Maria Enriquez Negreira, entre 2001 et 2018, lui versant 7,3 millions, via sa société Dasnil. Tandis que l'UEFA a ouvert une enquête concernant une éventuelle violation du cadre juridique, et que le club catalan s'expose à une potentielle exclusion de la prochaine Ligue des Champions en cas de soupçons de corruption avérés, le président de l'UEFA a pris la parole. Dans un entretien accordé au quotidien slovène Ekipa, Aleksander Ceferin s'est montré très prudent sur l'affaire. "Je ne peux pas la commenter pour deux raisons : d'abord parce que nous avons une commission de discipline indépendante et ensuite parce que je ne l'ai pas examinée en détail", a-t-il annoncé.
"L'une des affaires les plus graves du football depuis j'y suis impliqué"
Puis de se prononcer sur son sentiment général : "Cependant, je peux dire quelque chose. Pour autant que je sois informé, la situation est extrêmement grave. Tellement grave qu'elle est, à mon avis, l'une des plus graves du football depuis que j'y suis impliqué. Au niveau de la ligue espagnole, bien sûr, l'affaire est prescrite. Et ne peut pas avoir de conséquences concurrentielles, alors que la procédure est en cours au niveau du parquet civil espagnol". Si le président de l'UEFA a donc précisé que le Barça ne risquait rien en Espagne, car les faits présumés sont prescrits, comme l'avait déjà annoncé Javier Tebas, la donne n'est pas la même du côté de l'UEFA. A titre de rappel, sur le plan purement national, certains dirigeants du Barça ont été inculpés le 10 mars dernier par la justice espagnole pour "corruption", "abus de confiance" et "faux en écritures de commerce". Mercredi, le club catalan tentera d'oublier le côté juridique avec une demi-finale de Coupe du Roi qui s'annonce brûlante face au Real Madrid sur la pelouse du Camp Nou (succès 0-1 du Barça lors de l'aller).