Emmanuel LANGELLIER, Media365, publié le lundi 03 février 2025 à 18h18
Accusé d'avoir adressé un baiser non consenti à Jennifer Hermoso après la finale du Mondial 2023 et d'avoir voulu étouffer l'affaire, Luis Rubiales, l'ancien président de la fédération espagnole, est passé par la case tribunal ce lundi.
Attendu depuis la fameuse affaire remontant à un an et demi maintenant, le procès de Luis Rubiales a débuté ce lundi en Espagne. Pour rappel, Rubiales est l'ancien président de la Fédération espagnole de football qui avait adressé un baiser non consenti à la joueuse de la Roja Jennifer Hermoso après la finale de la Coupe du monde 2023, le 20 juillet à Sydney, lors de la remise des prix. Son geste avait provoqué une onde de choc terrible en Espagne et dans le monde entier. Une vague d'indignation à laquelle le dirigeant n'avait pu résister. En septembre 2023, Hermoso avait porté plainte et dénoncé aussi « les pressions exercées sur elle pour étouffer le scandale par l'intermédiaire de sa famille et de ses amis, dans le but de l'amener à justifier et approuver publiquement le baiser que Luis Rubiales lui avait donné contre sa volonté ».
Hermoso : « Je ne fais un baiser sur les lèvres que lorsque je décide de le faire »
Au tribunal de San Fernando de Henares, à l'est de Madrid, Jennifer Hermoso a tenu ses premiers propos lundi tandis que le parquet réclame une peine de 2 ans et demi de prison à l'encontre de Rubiales, un an pour agression sexuelle et un an et demi pour les pressions exercées sur la joueuse. L'attaquante de 34 ans a dénoncé ce qu'elle a subi et souligné que le baiser infligé par Luis Rubiales « ne devrait jamais arriver, dans aucun secteur social ou professionnel. » « Je ne fais un baiser sur les lèvres que lorsque je décide de le faire », a déclaré celle qui évolue désormais au Mexique et s'est sentie peu respectée « en tant que femme » dans cette histoire.
Le baiser a « gâché l'un des plus beaux jours de ma vie »
Devenue un symbole de la lutte contre le sexisme dans le sport, celle que l'on surnomme « Jenni » a témoigné durant plus de 2 heures. « Jusqu'à aujourd'hui, j'ai l'impression que ma vie est en stand-by » a déploré Hermoso en disant s'être sentie « totalement abandonnée par la Fédération ». « Je n'ai pas besoin de pleurer dans une chambre ni de m'effondrer par terre après l'incident pour faire comprendre que je n'ai pas aimé cela », a ajouté l'Espagnole, indiquant que ce baiser avait « gâché l'un des plus beaux jours de ma vie ».