Faraj Benlahoucine, Media365 : publié le dimanche 03 septembre 2023 à 20h08
Michel Platini a toujours des avis bien tranchés. Sur l'Arabie Saoudite, la VAR dans le football ou encore Noël Le Graët, l'ancien président de la Fédération Française de Football qu'il ne porte pas dans son cœur.
L'ancien président de l'UEFA, Michel Platini a été acquitté suite à ses démêlés judiciaires nés de 2015 et qui lui avaient empêché de briguer la présidence de la FIFA. Une instance dirigeante du ballon présidée par son ancien bras droit contre qui il a porté plainte en 2021. Dans un climat plus apaisé, il a accordé au Journal Du Dimanche un long entretien dans lequel il livre son analyse sur l'actualité footballistique, comme il avait déjà pu le faire au début de l'été à propos de son club de cœur, Nancy.
"Le foot est mondial, on doit l'accepter et s'adapter. (...) L'Arabie saoudite veut faire parler d'elle. Ce pays a les moyens de le faire et le fait. Quand on part tous en Italie en 1982, c'est parce que le championnat italien est plus riche et que les Agnelli, Berlusconi et Mantovani investissent énormément d'argent. Il n'y a rien de nouveau. C'est le business du football et la politique du football" s'est exprimé l'ex-meneur de jeu de la Juventus lorsqu'il a été interrogé sur la fuite des talents vers le royaume pétrolier du Golfe. Un discours nouveau mais relativement lisse en comparaison avec l'opinion qu'il a de la VAR dans le football. Et de ses sentiments pour Noël Le Graët.
"Cela n'a pas réglé les problèmes, ça les a déplacés"
"La Var règle des problèmes, mais en crée d'autres. Je me serais plutôt battu pour faire progresser les arbitres, parce que si tu mets la VAR, c'est que les arbitres ne sont pas bons. C'est pour ça que j'avais essayé de mettre cinq arbitres. L'assistance vidéo doit être là pour les aider, mais elle ne peut pas tout faire. Le ressenti d'un arbitre sur un contact sera toujours plus naturel qu'une vidéo. En revanche, je dois constater que cet outil est assez efficace pour les hors-jeu. Il y a donc du pour et du contre mais je ne l'aurais jamais instituée. Cela n'a pas réglé les problèmes, ça les a déplacés." Fervent opposant de la vidéo, Michel Platini n'a jamais souhaité remplacer l'humain, bien qu'il reconnaît certaines améliorations grâce à cet outil technologique.