FFF : Anton envoie une pique à Le Graët

Juba Touabi, Media365, publié le mercredi 01 février 2023 à 13h05

Patrick Anton, le président du Conseil National d'Éthique de la FFF, n'a pas épargné Noël Le Graët.

Le patron du football français n'a jamais été aussi critiqué sur la scène médiatique. Les affaires s'enchainent et les attaques aussi pour Noël Le Graët. Mis en retrait de son poste de président par le comité exécutif de la Fédération française de football, il a récemment reçu un rapport provisoire de l'audit interne demandé par le ministère des Sports.

Ils sont de plus en plus nombreux à demander le départ de Noël Le Graët au sein de la 3F. Patrick Anton, le premier responsable du Conseil National d'Éthique, n'a pas hésité à se positionner sur ce dossier dans un entretien accordé à RMC Sport.

« Je me demande si Noël Le Graët est encore lucide pour prendre une décision de manière totalement rationnelle, a confié Patrick Anton. Je crois qu'il est encore dans le déni et qu'il ne veut pas reconnaître les fautes qu'il a commises. Je crois que l'audit sur ce point-là est assez clair et la parole s'est libérée. »

Le Graët devra commenter l'audit

« S'il n'y a plus cette lucidité, ce que je crois, je crains qu'il ne s'accroche encore à son poste et juridiquement (sauf si une assemblée exceptionnelle est convoquée, ndlr) personne ne peut le déloger, a-t-il enchainé. Le problème est maintenant de savoir combien de temps il va rester, et ça personne ne le sait pour le moment. »

Suite à la remise du rapport provisoire de l'audit, lundi dernier, Noël Le Graët dispose de deux semaines pour se défendre. Il pourra adresser une réponse écrite à l'Inspection générale de l'éducation, du sport et de la recherche avant le lundi 13 février.

Questionné au sujet de l'élément le plus important révélé dans l'audit, Patrick Anton dira : « Le manque d'opposition qui doit exister à l'intérieur de la gouvernance avec des nouvelles voix et des idées nouvelles. Lire que le Comex n'est qu'une chambre d'enregistrement ? On est très loin du fonctionnement que l'on peut attendre de la première Fédération de France. Le président ne peut pas de manière dictatoriale imposer ses décisions ».

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