Clément Pédron, Media365, publié le dimanche 05 mars 2023 à 14h24
Dans un entretien au Journal du Dimanche, Amélie Oudéa-Castéra, la ministre des Sports, a tenu à répondre aux affirmations des avocats de Noël Le Graet. Elle réfute avoir menti sur le rapport de l'audit et maintient ses critiques envers le désormais ancien président de la FFF.
Le bras de fer entre Amélie Oudéa-Castéra et Noël Le Graët est bien parti pour durer... Ce dimanche, un nouvel épisode est venu alimenter le feuilleton entre la ministre des Sports et l'ex président de la FFF. Dans un entretien accordé au JDD, l'ancienne tenniswoman est revenue sur le départ du dirigeant breton. Pour rappel, mardi dernier, l'ancien maire de Guingamp a présenté sa démission lors d'un Comex à la Fédération. Dans la foulée de cette décision, les avocats de "NLG" ont dénoncé le comportement d'Amélie Oudéa-Castéra et ont affirmé qu'elle avait « menti » au sujet du rapport d'audit de l'Inspection générale de l'éducation, du sport et de la recherche (IGESR) à la FFF. Au cours de l'entretien au Journal du Dimanche, la ministre s'est défendue de ces allégations. « Je trouve révoltant d'utiliser ce terme, s'agace "AOC". J'ai restitué à la lettre les conclusions du rapport. Je n'ai pas menti d'un mot, jamais. Et je trouve fort de café d'aller sur ce terrain sachant que, il y a encore peu, Noël Le Graët disait qu'il n'avait pas écrit de SMS et qu'il ne savait même pas en écrire. C'est une forme de déni étonnante. D'abord, il y a eu ces sorties de route répétées... Il a pris conscience de la gravité de ce qu'il a dit sur Zidane, mais je ne l'ai pas entendu reconnaître le caractère choquant de ses propos sur les conditions de travail au Qatar par exemple. »
Emmanuel Macron au cœur des discussions
Autre sujet de discorde, Emmanuel Macron. En effet, il y a plusieurs jours, Noël Le Graët avait affirmé qu'il était proche du Président de la République et qu'il avait été déçu de voir que le chef de l'État n'ait pas « freiné » sa ministre, coupable aux yeux du Breton, de faire du dossier de la FFF une affaire personnelle. Là-encore, Amélie Oudéa-Castéra se défend de cette idée « sans objet ».« Je ne connaissais pas Noël Le Graët avant l'été 2022 et je n'avais donc aucun a priori, assure la Parisienne. Je suis toujours restée dans une position de dialogue. Lors de la Coupe du monde au Qatar, je me suis comportée de façon polie, sans jamais céder à ses provocations. Emmanuel Macron n'avait aucune raison de penser que j'avais quoi que ce soit de personnel contre lui qui aurait mérité d'être contrebalancé. » Enfin, la ministre des Sports a martelé l'idée « d'ouvrir un nouveau chapitre» pour la FFF afin de « fortifier sa vie démocratique, ses contre-pouvoirs, et mieux s'emparer de certains sujets sociétaux », tels que «le racisme, l'homophobie et les violences sexistes et sexuelles. »