Thomas Siniecki, Media365 : publié le mardi 17 juin 2025 à 19h00
Plus d'un quart de siècle après, il y a prescription. Mais les souvenirs restent bien ancrés dans les mémoires.
Lionel Letizi, devenu entraîneur des gardiennes des Bleues dans le staff de Laurent Bonadei, était le n°1 du FC Metz tout juste vice-champion de France, lorsqu'il a fait partie des six évincés pour le Mondial 1998 au cours du fameux stage à Tignes. Ce n'est pas lui qui a été le plus véhément, "ça s'est plus ou moins bien passé, ça a été un peu houleux, mais j'étais jeune donc je n'ai rien dit", se rappelle-t-il (pour La Voix des gardiens) : "Je savais que j'étais en concurrence avec Lionel Charbonnier, parce qu'il y avait Fabien Barthez et Bernard Lama. On s'entraînait, on faisait le maximum et on attendait un peu de savoir comment ça allait se passer. Un soir, on est convoqué dans la chambre du coach Aimé Jacquet, et là, on est les six avec tout le staff. On a compris... Quand je suis rentré dans la chambre, j'ai vu que c'était le moment."
"J'ai eu un contrecoup en septembre, octobre"
Le dossier de Lionel Letizi avait forcément été impacté par son énorme bévue du mois de mars précédent : dès les premières minutes d'un match amical en Russie, il avait littéralement offert la victoire 1-0 (score final) à l'adversaire en commettant une énorme erreur au pied. Rapatrié à Clairefontaine avec ses cinq camarades Martin Djetou, Pierre Laigle, Sabri Lamouchi, Ibrahim Ba et Nicolas Anelka, il a eu le choix de dormir encore au château ou de partir immédiatement : "On est tous partis. Je suis rentré à Metz dans la nuit, ramené en voiture par un gars de la sécurité. Il avait fait trois heures de voiture pour me ramener à Metz. Le lendemain matin, j'étais chez moi à Metz et j'ai préparé mes affaires pour partir en vacances."
Le futur gardien du Paris Saint-Germain, où il a évolué avec un certain brio de 2000 à 2006, s'est ensuite rendu à la finale contre le Brésil, "ça m'a fait plaisir d'y aller et j'étais content pour eux" : "C'est après que j'ai eu un contrecoup, en septembre, octobre." Lionel Letizi n'a connu que quatre sélections au total, la dernière en 2001.