Thomas Siniecki, Media365 : publié le mardi 20 décembre 2022 à 17h04
Emmanuel Macron avait déjà été partie prenante des célébrations du sacre de l'équipe de France en Russie, dans les vestiaires après la victoire contre la Croatie. Il a récidivé dans la défaite, peut-être de manière encore plus visible, en 2022 au Qatar.
L'omniprésence du président de la République avec les joueurs de l'équipe de France, après la victoire face au Maroc (2-0) mais encore plus dans la consolation au sortir de l'échec aux tirs au but face à l'Argentine (3-3 a.p., tab : 4-2) en finale du Mondial 2022, n'est pas du goût de tout le monde. A commencer par Daniel Riolo, notre confrère de RMC : "Plutôt que de s'occuper du maintien de Didier Deschamps, il devrait s'occuper de savoir si Noël Le Graët ne doit pas partir. On connaîtra les conclusions de l'audit en cours sur la FFF mi-février. En bon politicien qu'il est, il a cherché à se cacher derrière les résultats des Bleus, mais il va peut-être falloir ouvrir les yeux désormais. J'attends d'Emmanuel Macron qu'il exerce sa pression sur ce qui doit fonctionner, une Fédération de service public qui dépend du ministère des Sports. Et pas sur les consolations."
Le président de la République est un grand amateur de football, et Kylian Mbappé avait aussi confirmé que son appel avait joué un rôle dans sa décision de prolonger au Paris Saint-Germain. Quant à Le Graët, dont le mandat est censé se terminer en 2024, rien ne l'oblige à démissionner même si les conclusions de l'audit lui sont défavorables, à l'image de ce qu'il se passe à la Fédération Française de Rugby avec Bernard Laporte qui se met en retrait mais reste en fonction (en attendant les conclusions du procès dans l'affaire Altrad). La ministre a beau se poser publiquement des questions, et donc mettre la pression, le seul pouvoir éventuel du gouvernement serait de retirer la délégation de service public à la Fédération, une solution extrême qui n'a jamais été utilisée.