Paul Rouget, Media365 : publié le mercredi 01 juin 2022 à 09h37
Un supporter français auteur d'un tweet à caractère raciste sur Kylian Mbappé va être jugé mercredi à Paris.
Il avait failli arrêter les Bleus. Après son penalty raté contre la Suisse synonyme d'élimination en huitièmes de finale du dernier Euro, Kylian Mbappé avait été la cible d'un véritable déferlement de haine sur les réseaux sociaux. Et il avait révélé plusieurs mois plus tard qu'il avait songé à stopper sa carrière internationale, avant de se raviser. Il avait notamment reçu un message particulièrement odieux, à caractère raciste, dont l'auteur va être jugé mercredi devant la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris. "Kylian Mbappé ce sale nègre mérite de se prendre une centaine de coup de fouets et de se faire revendre en Lybie ce négro ne mérite pas la République Française direction le Cameroun ou les champs de coton...", avait écrit ce supporter français.
Une sanction "exemplaire" ?
Partie civile dans ce dossier, l'association SOS Racisme attend "une sanction exemplaire", "face au sentiment d'impunité qui touche un grand nombre d'utilisateurs sur Twitter", peut-on lire dans un communiqué. "La haine raciste, sur les réseaux sociaux comme ailleurs, ne doit pas rester impunie. Nous espérons que ce procès ouvrira la voie, pour que la justice continue d'identifier ceux qui pensent que l'anonymat sur Twitter les protège de toutes sanctions pénales. Au vu de la facilité avec laquelle de tels messages peuvent être publiés, nous attendons aussi que des mesures soient prises sur les questions de modération de ce réseau social. A la veille du procès, nous réaffirmons notre plein soutien à Kylian Mbappé et à l'ensemble des Bleus qui ont été victimes de haine et de racisme à la suite de ce match." Celui qui vient de prolonger son contrat avec le PSG jusqu'en 2025, et prépare actuellement la Ligue des nations à Clairefontaine avec ses coéquipiers de l'équipe de France, avait reconnu s'être "plaint" auprès de Noël Le Graët, le patron de la FFF, "d'avoir été insulté et traité de « singe » pour un penalty".