Juba Touabi, Media365, publié le vendredi 30 mai 2025 à 15h20
À quelques jours de la demi-finale de Ligue des nations contre l'Espagne (5 juin à Stuttgart), Didier Deschamps a fait face à la presse depuis Clairefontaine, où il doit composer avec une préparation tronquée.
Entre absences, retours progressifs et objectifs élevés, le sélectionneur s'adapte. Le rassemblement des Bleus débute dans un contexte particulier : seuls quinze joueurs sont présents en ce début de stage. Les finalistes de la Ligue des champions sont encore retenus par leurs clubs, réduisant considérablement les effectifs. « Ça ne date pas d'aujourd'hui. Les années impaires ont toujours été compliquées. Des joueurs sont concernés par les finales de Coupes d'Europe. Les dates Fifa font foi. On a fait en sorte d'anticiper un peu. On a 15 joueurs. Malo Gusto arrivera samedi. C'est mieux d'avoir des joueurs concernés par la finale de la C1, ils sont 7. » Pour Didier Deschamps, l'essentiel est désormais « le maitre-mot : s'adapter. Il y aura peu de temps. Mais bon... en termes de prépa, on ne peut pas parler de véritable prépa. C'est aussi valable pour notre adversaire. »
Deschamps soutien le PSG et salue le travail de Luis Enrique
Le sélectionneur a également évoqué les cas de Kylian Mbappé et Aurélien Tchouaméni, retenus par le Real Madrid jusqu'au 2 juin. « Les clubs sont dans leur loi, les joueurs voulaient venir aujourd'hui, le Real est leur employeur. Le règlement est comme ça. Ce n'est pas être résigné, la fenêtre est comme ça, je ne vais pas mettre les joueurs en difficulté. Kylian voulait arriver avec l'ensemble du groupe, Aurélien aussi. C'est comme ça... » L'entraîneur français a salué la progression de Rayan Cherki, nouvel arrivé chez les A : « C'est sa première ici, toujours un moment important, comme pour Kalulu. Il faut être le plus naturel possible, comme ils le sont en club. Il y a des échanges évidemment. Il faut rester soi-même. »
Confrontée à l'Espagne, « sans doute la meilleure équipe européenne voire mondiale », la France sait qu'elle devra élever son niveau. « Ce n'est pas une demi-finale d'Euro cette fois... Le profil en face reste plus ou moins le même, avec la capacité de cette équipe à avoir une très bonne maîtrise. (...) Mon équipe est plus jeune, mais on va tout faire pour atteindre la grande finale. » Deschamps n'a pas esquivé la question du PSG, en lice face à l'Inter Milan samedi : « Est-ce que je souhaite une victoire du PSG ? On me repose cette question ! Heureusement. Ma fonction veut ça. Il y a un club français. Vous connaissez mon passé, mais évidemment que je souhaite que le PSG puisse gagner cette finale. En tant que représentant du foot français, ce serait une très bonne chose. » Et sur Luis Enrique, il salue la méthode et les résultats : « Beaucoup de respect pour lui, ce qu'il fait. Bravo à lui d'avoir été au bout de ses idées. (...) La seule différence, c'est que lui a du temps avec ses joueurs (sourire). Il a connu le rôle de sélectionneur, il y a peu de séances, on n'a pas toujours les mêmes joueurs disponibles. »