Bleus : Deschamps et le désamour de la France

Bleus : Deschamps et le désamour de la France ©Icon Sport, Media365
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Paul Rouget, Media365 : publié le mercredi 26 mars 2025 à 08h25

Alors qu'il est encore un peu plus entré dans la légende avec la qualification des Bleus pour le Final Four de la Ligue des nations, Didier Deschamps regrette d'avoir plus de reconnaissance à l'étranger plutôt que dans son propre pays.

Grâce à leur victoire contre la Croatie dimanche soir dans un Stade de France survolté (2-0, 5-4 t.a.b.), les Bleus ont décroché leur qualification pour le Final Four de la Ligue des nations, et ils vont disputer le 5 juin une alléchante demie en forme de revanche face aux champions d'Europe espagnols. Mais ils ont aussi permis à Didier Deschamps, qui compte désormais 106 succès sur le banc de l'équipe de France, de devenir le deuxième sélectionneur les plus victorieux de l'histoire avec une même sélection. Une nouvelle distinction pour celui qui est l'un des seuls, avec Franz Beckenbauer et Mario Zagallo, à avoir été champion du monde en tant que joueur et sélectionneur.

« Une reconnaissance plus importante à l'étranger »

Pourtant, le Basque, qui quittera son poste à l'issue de la Coupe du monde 2026, ne fait pas l'unanimité en France, où certains lui reprochent notamment un jeu trop défensif. Ce dont il s'est défendu dans les colonnes du Figaro, assurant par ailleurs qu'il n'en avait « pas marre des médias français, vous pouvez le répéter à vos confrères ». « Je n'en veux pas à la presse française. Je vais vous dire une chose, c'est factuel, et je ne cours pas après cela, mais il y a une reconnaissance qui est plus importante à l'étranger que dans mon propre pays. Je ne me bats pas pour l'avoir plus en France », jure encore celui qui ne ferme aucune porte pour son avenir, « en France comme à l'étranger ».

« À l'étranger, il n'y a pas de 'mais' »

Avant de déplorer le traitement dont il s'estime victime de la part des médias de son pays. « Je ne critique pas la presse française en général, cela fait partie de la culture : 'C'est oui, mais...'. À l'étranger, il n'y a pas de 'mais'. C'est : 'Oui, tu as gagné, tu as gagné. Point !'. Si tu n'es pas bon, tu te fais défoncer, il n'y a pas de soucis. Ce n'est pas uniquement valable que sur le sport. C'est culturel. Je suis Français et fier de l'être, mais sur la réussite, il y a toujours ce fameux 'mais', ajouter quelque chose de négatif ou suspect », regrette encore « DD ».

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