Paul Rouget, Media365 : publié le jeudi 16 février 2023 à 09h46
Pour Amélie Oudéa-Castéra, la ministre des Sports, Noël Le Graët doit prendre "les bonnes décisions" suite à la publication de l'accablant rapport d'audit sur la gestion de la FFF.
"Le statu quo est impossible." Après la publication du rapport d'audit définitif sur la gestion de la FFF, où les inspecteurs ont notamment relevé que Noël Le Graët "ne dispose plus de la légitimité" pour gouverner l'instance, Amélie Oudéa-Castéra s'est exprimée sur le sujet en conférence de presse mercredi. "Je le redis, compte tenu de ses déclarations publiques, des problèmes de gouvernance, de son comportement inapproprié à l'égard des femmes, d'une consommation excessive d'alcool, Noël Le Graët n'a plus la légitimité pour piloter cette fédération", a expliqué la ministre des Sports lors de ce point-presse.
"S'il ne le fait pas, d'autres voies existent..."
"Dans ces circonstances, le statu quo est impossible", a poursuivi l'ancienne tenniswoman, qui n'a toutefois jamais prononcé le mot de « démission »... "Je sais que Noël Le Graët est un homme de décision et qu'il prendra les bonnes décisions dans les jours à venir, pour la FFF et lui-même. S'il ne le fait pas, d'autres voies existent et pourront être activées. Tout cela appartient au membre de ces instances. L'Etat, lui, a joué tout son rôle et rien que son rôle. C'est dans ce cadre que des décisions seront prises. Il y a différentes issues pour dénouer cette crise et permettre le rebond du pilotage et du management de cette fédération. C'est ce à quoi nous sommes très attachés. Il y a beaucoup de travail à mener et il est important que cette fédération puisse avancer. Il est très important que le Comex joue pleinement son rôle."
Niant toute ingérence dans le fonctionnement de la fédération, aujourd'hui dirigée par le président intérimaire Philippe Diallo, « AOC » a par ailleurs exclu de retirer sa délégation à la FFF, comme le ministère des Sports en a le pouvoir : "Il n'y aura pas de retrait d'agrément pour la Fédération française de football. Ce n'est pas un levier que j'envisage. Je pense que nos 400 000 bénévoles, nos 40 000 éducateurs, ce n'est pas à eux d'être pénalisés. Pourquoi pénaliser tous ces acteurs là quand d'autres chemins existent ?"