Paul Rouget, Media365 : publié le lundi 03 juillet 2023 à 10h00
Après une nouvelle désillusion pour les Bleuets, éliminés par l'Ukraine en quarts de finale de l'Euro Espoirs (1-3), leur sélectionneur Sylvain Ripoll se retrouve forcément fragilisé.
Une habitude. Comme lors de la dernière édition, les Bleuets ont été éliminés de l'Euro Espoirs en quarts de finale. En 2021, ils avaient déjà mené au score, contre les Pays-Bas, avant de s'incliner (1-2). Dimanche soir à Cluj, c'est Rayan Cherki qui a ouvert la marque contre l'Ukraine à la 19e minute de jeu. Mais Georgiy Sudakov a signé un doublé (32e s.p. et 44e), et Artem Bondarenko a mis fin aux espoirs tricolores à la 86e minute (3-1), alors qu'Elye Wahi venait de se faire logiquement refuser le but égalisateur pour une position de hors-jeu. Une nouvelle et terrible désillusion pour les Bleuets, qui ne comptent qu'un titre de champion d'Europe (1988), et n'ont plus atteint la finale de la compétition depuis 2002. De quoi fragiliser la position de Sylvain Ripoll, en poste depuis 2017, alors que les Jeux Olympiques de Paris arrivent à grands pas, trois ans après une édition japonaise déjà très décevante ?
"Mon avenir n'est pas le sujet du soir"
En conférence de presse, le technicien breton de 51 ans n'a pas voulu s'appesantir sur son avenir, reconnaissant toutefois que l'objectif fixé par Philippe Diallo, le président de la FFF, n'avait pas été atteint. "L'objectif minimal qui m'avait été fixé, c'était les demi-finales. Factuellement, on n'est pas dans les clous, a d'abord admis Ripoll. Mon avenir n'est pas le sujet du soir, je sais qu'il arrivera suffisamment vite. On va surtout digérer, analyser tout cela, prendre un peu de recul. On discutera ensuite avec la direction." L'ancien coach lorientais est ensuite revenu sur le scénario cruel de cette rencontre parfaitement débutée par les Bleuets, qui auraient pu prendre un avantage plus conséquent dans le premier acte. "C'est incompréhensible de rentrer menés à la mi-temps, a-t-il poursuivi. On a réussi à les faire déjouer en première période, à les mettre à mal et il y a deux erreurs qui gâchent tout. On a laissé passer notre chance. Parce que les Ukrainiens, une très belle équipe, ont géré la deuxième période à leur main." Et ce sont donc eux qui affronteront l'Espagne mercredi, lors de la deuxième rencontre d'un dernier carré inédit.