Football - Coupe du monde Autriche/France après-match

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Ligue des NationsGroupe 1
Ernst-Happel-Stadion - Arbitre A. Sidiropoulos
  1. 35′ Weimann
  1. 82′ K. Mbappé

, publié le 10 juin

Alors qu'ils semblaient se diriger, vendredi soir en Autriche, vers une deuxième défaite en trois matchs dans cette Ligue des nations, les champions du monde ont arraché un point grâce à Kylian Mbappé (1-1), entré en cours de jeu.



Le temps file, dans ce calendrier infernal où les enjeux s'entremêlent. À l'aube de l'été, Didier Deschamps croise les doigts, chaque jour, pour éviter la casse après les bobos initiaux de Raphaël Varane et Kylian Mbappé. Drôle de dilemme dans cette période où la préparation du Mondial est bien dans les têtes, elle aussi. Parce que les Bleus ont un rang à tenir. Parce que l'échéance approche. Et parce que cette Ligue des Nations est vraiment faite pour cela. Après deux matchs sans succès pour cette nouvelle édition, les Bleus, tenant du titre, avaient une réponse à donner en Autriche. Ils ont failli dans cette mission, mais le pouvoir assez unique d'un Kylian Mbappé pourtant sur une jambe leur a suffi pour sauver les meubles.

Les Bleus longtemps sans idée

Tous les regards étaient braqués sur les nouvelles têtes du soir. Appelé à la rescousse suite au départ de Varane, Ibrahima Konaté devait prolonger son discours rafraichissant par une première apparition en Bleu, après une année brillante à Liverpool. Un peu plus haut, Boubacar Kamara vivait sa première titularisation après avoir grappillé quelques minutes en Croatie. Les Bleus se présentaient à nouveau dans un système à quatre défenseurs, confirmant ainsi que le 3-4-3 n'est plus gravé dans le marbre, ce qui donne une autre perspective pour la suite.


Cette impression de flou s'est confirmée lors d'un premier acte assez poussif, où les Bleus n'ont pas tout mal fait, mais où ils n'en ont pas fait assez - encore une fois - pour se rendre la soirée facile. Il y a bien eu quelques situations intéressantes grâce aux percussions de Coman et Diaby dans la profondeur, mais les deux ailiers tricolores ont manqué de précision dans le dernier geste pour fructifier ces belles différences individuelles. Il y a bien eu, aussi, ce sauvetage assez miraculeux du gardien autrichien Pentz sur une reprise à bout portant de Benzema suite à un coup-franc indirect botté par Griezmann (18e), ou ce réflexe du même Pentz sur une frappe enroulée et soudaine du Madrilène (37e). Voilà pour la colonne des bons points.

Le problème, c'est le reste. Ce jeu ronronnant et sans idée dès que les Bleus se retrouvaient dans des séquences d'attaques placées. Ces jambes lourdes, émoussées, sur chaque changement de rythme autrichien. Ces sautes de concentration sur la couverture de la profondeur. L'Autriche n'a rien proposé de révolutionnaire, mais elle a su tendre un piège à ces Bleus éreintés avec un plan de jeu vieux comme le foot. Avec un bon quadrillage du terrain, les hommes de Ralf Rangnick ont fermé les espaces au maximum tout en se montrant pertinents dans leur utilisation du ballon sur leurs coups offensifs. Il en a suffi d'une, au cœur du premier acte, pour que les Bleus craquent : une reprise à bout portant de Weimann sur un centre au cordeau de Laimer où toute la ligne défensive est restée passive.

Mbappé a tout changé

Il fallait hausser le ton au retour des vestiaires pour espérer quelque chose. Les Bleus s'y sont attelés, tant bien que mal. Le scénario du match appelait une réaction. La bande à Deschamps s'est alors offert un temps fort, un vrai, sous l'impulsion d'un Coman intenable sur son côté. L'ailier du Bayern a peu près tout fait à son vis-à-vis avec ses dribbles chaloupés, mais ces différences énormes n'ont pas été matérialisées, comme pour résumer sa soirée frustrante, à l'image de cette frappe enroulée hors-cadre dans une position idéale après une série de crochets dévastateurs (56e). Installés dans le camp autrichien, les Bleus ont multiplié les vagues. Pavard a testé Pentz, lui aussi (55e), sans succès.

Il fallait sortir une dernière carte. Deschamps a donc lancé Mbappé. Et tout a changé, soudain. Dans les têtes des Bleus, bien sûr, mais aussi dans celles de leurs adversaires, sûrement. Malgré un déchet logique au vu de ses états de services, l'attaquant du Paris Saint-Germain a pesé comme personne dans une fin de match asphyxiante où il s'est presque occupé de tout. Il a égalisé, d'abord, sur une merveille d'appel en profondeur et une frappe clinique de son mauvais pied, le gauche, pour nettoyer la lucarne (1-1, 83e). Et il a fait passer un nouveau frisson dans la foulée, mais Pentz a détourné son tir sur la barre transversale (87e). Homme de ce match, le gardien autrichien a réalisé un dernier miracle sur une tête décroisée de Guendouzi (90e+2). Les Bleus ne méritaient peut-être pas mieux, au fond. Ils retrouveront leur écrin lundi prochain pour essayer de terminer sur une bonne note. Avant de tirer le rideau. Enfin.

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