Retour sur la Coupe du Monde 1994

Emmanuel LANGELLIER, Media365 : publié le vendredi 04 novembre 2022 à 17h52

Revivez les meilleurs moments de la Coupe du Monde de football 1990, organisée aux Etats-Unis, avec le 4ème sacre mondial pour le Brésil.

Etats-Unis, première

La Coupe du Monde établit ses quartiers pour la toute première fois de son histoire en dehors de l'Europe et de l'Amérique du Sud. Elle se tient en 1994 du 17 juin au 17 juillet dans 9 stades aux Etats-Unis (Los Angeles, San Francisco, Détroit, New York, Orlando, Chicago, Dallas, Boston, Washington) dans un pays où le football, le « soccer » là-bas, n'est pas encore dominant, mais où le championnat professionnel Major League Soccer, sera relancé après la tenue de la compétition. Le président de la FIFA Joao Havelange voulait porter partout le message du ballon rond, et cela réussira : l'épreuve attire 3 587 538 spectateurs, soit le record absolu pour une phase finale, avec une moyenne de 70 000 spectateurs par match. La victoire passe à 3 points, une première expérimentation dans une grande compétition internationale, afin de favoriser le jeu offensif après le terne Mondiale 1990 en Italie. A noter aussi que c'est la 3eme et dernière fois que les quatre équipes classées 3emes de leur groupe au 1er tour sont repêchées en tant que meilleurs 3emes pour compléter le tableau des 8emes de finale.

La France encore absente

Pour la deuxième fois d'affilée, l'équipe de France fait défaut dans une Coupe du Monde. Absents comme l'Angleterre et l'Uruguay, les Bleus de Gérard Houllier tenaient pourtant leur qualification au bout de leurs crampons. Les partenaires de Jean-Pierre Papin, Eric Cantona, David Ginola, Franck Sauzée, Didier Deschamps, Basile Boli et Alain Roche n'avaient qu'un seul petit point à prendre lors des derniers matchs contre Israël et la Bulgarie. Deux ultimes rencontres disputées à la maison, au Parc des Princes. Deux matchs perdus... Israël, qui n'a pas gagné depuis un an et demi, renverse dans les sept dernières minutes des Français qui mènent 2-1 grâce à des réalisations de Sauzée et Ginola et l'emporte 3-2, le 13 octobre 1993. Puis un mois plus tard, le 17 novembre, Cantona ouvre la voie contre les Bulgares à la 32eme minute. Mais déjà auteur de l'égalisation, Emil Kostadinov crucifie Bernard Lama d'une frappe terrible à la 90eme et plonge l'Hexagone dans le désarroi (2-1). A quelques secondes près, les Bleus étaient qualifiés. Ils finissent 3emes du groupe derrière la Suède et leur bourreau bulgare.

Romario, goleador primé

Sa vitesse dans les petits espaces et son exquise technique ont fait la différence comme au FC Barcelone. Romario a rayonné sur cette Coupe du Monde 1990. Ses 5 réalisations et son tir au but réussi en finale - oui, pour la première fois, une finale d'un Mondial s'est décidé au bout du bout - ont contribué à la 4eme étoile décrochée par le Brésil qui n'aura pas été flamboyant, cependant. Le petit attaquant brille au côté de Bebeto et obtient le dernier mot face à l'Italie de Roberto Baggio, auteur de 5 buts et d'un joli tournoi, malgré son tir au but propulsé dans les nuages en finale. Durant ce Mondial 1994, Hristo Stoichkov termine meilleur buteur avec 6 réalisations, comme le Russe Oleg Salenko, 1er joueur à faire trembler les filets à 5 reprises au cours d'un même match. C'est contre le Cameroun (6-1) de Roger Milla qui s'illustre également en battant son propre record de buteur le plus âgé du tournoi en marquant à 42 ans, un mois et 8 jours.

Et de quatre pour la Seleçao

C'est l'un des moins beaux Brésil de l'histoire mais il parvient à aller jusqu'au bout de la compétition au terme d'une finale à rallonge. Dès le 1er tour, la Seleçao fait le travail en finissant à la première place de son groupe B (7 points). Elle commence par dominer la Russie (2-0) grâce à des buts de Romario et Rai (sur penalty) puis enchaine face au Cameroun (3-0, buts de Romario Marcio Santos et Bebeto) avant d'être accrochée par la Suède (1-1, Romario). En 8emes, les Etats-Unis tombent à domicile avec les honneurs sur la plus courte des marges (1-0, Bebeto) puis le Brésil remporte un math spectaculaire eux dépens des Pays-Bas (3-2) en quarts. Les Néerlandais, menés 0-2 après des buts des duettistes Romario et Bebeto, recollent grâce à Bergkamp et Winter, mais s'inclinent sur un magistral coup franc de Branco, auteur d'une frappe victorieuse des 30 mètres du pied gauche à la 81eme. Aux portes de la finale, Romario délivre les Cariocas (1-0) à la 80eme devant une Suède réduite à dix (Thern expulsé à la 63eme). Enfin, au Rose Bowl de Pasadena, devant plus de 94 000 personnes massées dans les tribunes, le Brésil de Carlos Alberto Parreira emporte le morceau contre l'Italie d'Arrigo Sacchi. Dirigée sur le terrain par Dunga, qui réussit son tir au but, la nation sud-américaine exulte après la tentative expédiée dans le ciel américain de Roberto Baggio, troisième Italien à rater après Franco Baresi et Daniele Massaro.

Demi-finales
13 juillet 1994 : Italie bat Bulgarie (2-1)
Buts pour l'Italie : Roberto Baggio (2) - But pour la Bulgarie : Stoichkov (sur penalty)

13 juillet 1994 : Brésil bat Suède (1-0)
But pour le Brésil : Romario

Finale
17 juillet 1994 : Brésil bat Italie (0-0, 3 tirs au but à 2)

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