Coupe du monde 2022 (Qualifs) : Les Bleus accrochés d'entrée par l'Ukraine

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Rédaction Media365, publié le mercredi 24 mars 2021 à 23h02

En panne d'inspiration, l'équipe de France n'a pas eu les ressources physiques et mentales pour venir à bout de l'Ukraine (1-1), mercredi soir au Stade de France lors de son entrée en matière dans les qualifications à la Coupe du Monde 2022.

C'est un marathon qui attend les champions du monde en 2021. Avant l'Euro - dans toutes les têtes - et un alléchant Final 4 de la Ligue des Nations, les Bleus se plongeaient dans leur campagne de qualifications pour le Mondial 2022. L'Ukraine était leur premier obstacle, comme pour éveiller quelques doux souvenirs, plus ou moins récents... Cohérente pendant le premier acte, plus laborieuse dans le second, la bande à Deschamps a souffert pour cette première.

Griezmann avait placé les Bleus sur les bons rails...

Quatre mois après son match référence à Lisbonne au Portugal (1-0), l'équipe de France devait confirmer ses progrès dans une configuration d'attaques placées, parce que la légende Andrei Shevchenko avait concocté un bloc bas et compact pour fermer les espaces. Les Bleus s'en sont accommodés progressivement, sous l'impulsion d'un Griezmann très disponible entre les lignes, et du tandem bavarois Pavard-Coman déjà bien huilé. Curieusement, c'est pourtant du côté gauche, moins exploité, que la première mèche a été allumée après un beau dédoublement de Lucas Hernandez sur un mouvement amorcé par Rabiot, mais Giroud, à la réception du centre puissant de l'ancien Colchonero, a vu sa reprise contrée in extremis (11e).


La France piquait par à-coups mais il manquait une petite étincelle. Elle est venue d'Antoine Griezmann. Sur un ballon anodin à l'angle de la surface côté droit, le Mâconnais a déclenché une frappe enroulée et soudaine qui est venue se nicher dans la lucarne de Bushchan (1-0, 19e).

Un bijou de plus dans la belle collection du numéro 7 des Bleus, qui se place avec Trezeguet au pied du podium des meilleurs buteurs de l'histoire de la sélection. Plutôt discret, son compère Kylian Mbappé a frôlé le break d'une reprise de renard dans la foulée (20e), tandis qu'Olivier Giroud, en bout de course, a manqué de précision sur un puissant coup de casque (32e). Bref, l'équipe de France gérait son match. Sans fioritures.

Le piège ukrainien s'est refermé

C'est au retour des vestiaires que l'affaire s'est gâtée. Courir après le score n'a pas incité l'Ukraine à ouvrir les vannes. On a vite senti que les hommes de Shevchenko étaient venus pour éviter le scénario de la fessée reçue lors de leur dernière visite. Rester compact pour attendre qu'une brèche s'ouvre, sur contre ou coup de pied arrêté : c'était l'idée.

Les Bleus se sont donc laissés endormir à mesure que les minutes filaient. Et le piège s'est encore reformé lorsque l'Ukraine est parvenue à égaliser sur une action de billard. D'une frappe à vingt mètres, Sydorchuk a trouvé Kimpembe sur sa trajectoire, mais la déviation du défenseur parisien a pris Lloris à contrepied, le capitaine des Bleus voyant le ballon mourir dans son petit filet... (1-1, 57e).

Pour trouver un nouveau souffle, Didier Deschamps n'a pas hésité à lancer du sang neuf. Griezmann a été le seul joueur de la ligne offensive à terminer la rencontre, épaulé par les entrants Dembélé, Martial, puis Pogba dans l'entrejeu. Le Mancunien a symbolisé l'impuissance des tricolores sur une frappe lointaine hors-cadre (80e). Incapables de trouver des décalages, à contretemps dans la construction du jeu, les Bleus n'ont pas trouvé la faille. Un premier accroc dans leur parcours. Il ne faudra pas se manquer dimanche, lors de la session de rattrapage au Kazakhstan.

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