Faraj Benlahoucine, Media365 : publié le samedi 02 juillet 2022 à 09h03
Pierluigi Collina a informé ce vendredi de l'introduction d'un nouvel outil en matière d'arbitrage, l'utilisation d'une détection semi-automatisée du hors-jeu lors de la prochaine Coupe du monde de football au Qatar.
L'arbitrage est en passe de franchir une avancée historique. C'est Pierluigi Collina en personne qui l'a annoncé ce vendredi. Face à un auditoire composé de journalistes du monde entier, en visioconférence, le président de la commission des arbitres de la FIFA a confirmé le recours à une détection semi-automatisée du hors-jeu au Qatar lors de la Coupe du monde 2022. Mais comment cela fonctionnera ? Le directeur du département technologie et innovation de la FIFA, Johannes Holzmüller, entre alors en scène pour divulguer les détails techniques de cette nouveauté.
"Dans chaque stade, on positionne douze caméras, spécialement dédiées à ça et à 100 % synchronisées. À l'intérieur du ballon, il y a un capteur connecté qui permet de relever très précisément le moment du point d'impact (de la passe, ndlr). Et pour que cela s'avère le plus précis possible, un traceur détecte sur chaque joueur, 50 fois par seconde, 29 points de position. Après avoir combiné le tout en temps réel, grâce à un système d'intelligence artificielle, une alerte automatique apparaît en quelques secondes sur les écrans du VAR" a expliqué le spécialiste de l'instance mondiale.
Une véritable révolution. Néanmoins, cette technologie ne supplantera l'œil humain, le dernier mot reviendra toujours à l'arbitre central qui pourra corriger les préconisations de cette détection, aussi méticuleuse soit-elle. Des erreurs peuvent se produire si on prend en compte certaines interprétations de la règle du hors-jeu telle qu'une déviation du ballon de la part d'un adversaire par exemple. Cela demeurera une assistance au corps arbitral et apportera un gain de temps non négligeable. "Au lieu de prendre en moyenne 70 secondes pour vérifier un hors-jeu complexe, on tombe à environ 25 secondes pour décider, ce qui représente un gain de temps capital" a révélé Pierluigi Collina.
"Nous espérons que le monde entier verra de ses yeux les avantages de cette technologie"
L'Italien avance ces chiffres précis avec une telle assurance car l'expérimentation s'est avéré concluante lors de deux compétitions officielles. A la Coupe arabe des nations en décembre 2021 ainsi qu'au Mondial des clubs en février 2022, le recours à cette technologie a semble-t-il porté ses fruits. "La FIFA est fière du travail accompli et nous espérons que le monde entier verra de ses yeux les avantages de cette technologie. La FIFA s'engage à favoriser le recours à la technologie pour améliorer le football à tous les niveaux" a notamment prôné Gianni Infantino, le président de l'instance basée à Zurich, après avoir affirmé que cette décision représente l'aboutissement de trois années de travail acharné.