Mondial 2022 : Bin Hammam, suspecté de corruption, est visé par un mandat d'arrêt

Mondial 2022 : Bin Hammam, suspecté de corruption, est visé par un mandat d'arrêt©Panoramic, Media365

Thomas Siniecki, Media365 : publié le mardi 26 septembre 2023 à 23h37

L'attribution de la Coupe du Monde au Qatar, douze ans plus tard et alors que la compétition est désormais achevée depuis près d'une année, continue de faire jaser.



Mohammed Bin Hammam était le président de la Confédération Asiatique en 2011, au moment de l'attribution tant commentée de l'organisation du Mondial 2022 au Qatar. Nos confrères de L'Equipe informent que le Qatarien fait l'objet d'un mandat d'arrêt international depuis le mois de juin, pour des "faits de corruption privée en lien avec l'attribution de la Coupe du Monde 2022". En effet, l'ancien dirigeant a été convoqué à plusieurs reprises par la justice, sans jamais répondre. Et personne ne sait où il habite... Avant l'attribution du Mondial, Bin Hammam avait rencontré Reynald Temarii, alors son homologue à la tête de la Confédération Océanienne, suspendu après la révélation d'écoutes où il indiquait sa volonté de voter pour le Qatar en échange d'argent.

A ce moment-là, Temarii faisait appel de la sanction, ce qui permettait de bloquer le vote de l'OFC en février 2011, alors qu'un potentiel remplaçant (qui aurait été désigné si Temarii n'avait pas fait appel) allait donner a priori sa voix à un adversaire du Qatar. Bin Hammam se serait engagé à financer cet appel suspensif auprès de Temarii, ce qui n'a jamais été prouvé, et c'est justement ce point que les enquêteurs aimeraient éclaircir. Il s'agit donc encore d'un autre volet que celui de sa propre candidature à la présidence de la FIFA, en 2011, où il avait été également condamné pour corruption et exclu de la FIFA. Dans un premier temps, cette punition avait été annulée par le Tribunal Arbitral du Sport, mais la FIFA avait tout de même fini par l'écarter.

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