Axel Allag, Media365 : publié le vendredi 25 novembre 2022 à 17h40
Au contraire du match face à l'Angleterre (6-2), les joueurs de l'Iran ont chanté l'hymne du pays, ce vendredi face aux pays de Galles (2-0). Toutefois, selon une information de The Guardian, le chant aurait été engendré par des menaces et intimidations de la part des dignitaires du régime iranien.
Une attitude qui interroge, forcément. Ce vendredi, avant de s'imposer face au pays de Galles lors de la 2ème journée du Mondial 2022 (2-0), les joueurs de l'Iran ont chanté l'hymne national, ce qui n'avait pas été le cas lundi dernier face à l'Angleterre (6-2) lors de l'entrée en lice de la formation de Carlos Queiroz dans le tournoi, dans un geste de soutien aux mouvements sociaux présents au sein du pays, consécutifs à la mort en garde à vue de Mahsa Amini car elle ne portait pas son voile. Selon une information du Guardian, le chant de l'hymne ce vendredi résulterait de menaces, directes ou indirectes, de la part de dignitaires iraniens proches du régime.
Un hymne sifflé par de nombreux supporters
"Les lèvres bougeant à peine, les joueurs avaient clairement décidé collectivement de chanter l'hymne, mais la performance inconfortable contrastait avec la vigueur avec laquelle les joueurs gallois chantaient leur hymne", a noté la source, soulignant également les nombreux supporters de l'Iran en larmes lors de ce moment. D'après le Guardian, l'équipe nationale d'Iran "a subi de fortes pressions conflictuelles avec des avertissements de la part de politiciens conservateurs dans son pays selon lesquels les joueurs pourraient subir des conséquences à leur retour en Iran s'ils ne chantaient pas l'hymne national". Un hymne qui a été sifflé par de nombreux supporters dans le stade.
Un maillot floqué du nom de Mahsa Amini confisqué ?
Par ailleurs, une supportrice maquillée des larmes sur son visage et possédant un maillot floqué du nom de Mahsa Amini aurait été alpaguée par la sécurité du stade. D'après plusieurs médias, cela serait en raison des règles de la FIFA qui stipulent que "tout élément contenant des mots/images avec des messages politiques, offensants et/ou discriminatoires" est interdit sur les sites de la Coupe du monde. Accompagnée par un homme qui brandissait un drapeau "Woman life freedom"("liberté pour les femmes", ndlr), la supportrice, nommée Yasi, s'est exprimée sur cet épisode auprès du média I.
"Il y a tellement de femmes et d'hommes courageux dans les rues juste pour leurs droits fondamentaux. Rien de tout cela n'a d'importance. Ce match ne signifie rien", a-t-elle assuré. "Les Iraniens veulent juste vivre, mais mon peuple n'a pas cela. C'est le moins que je puisse faire", s'est-elle justifiée, avouant appeler sa famille - présente en Iran - "cinq fois par jour". Puis de conclure : "La FIFA ne peut pas nous dire de nous concentrer sur le football. Certains médias en Iran avaient des visas pour venir au Qatar mais à la dernière minute, ils ont été annulés. Cela vous dit tout".