Paul Rouget, Media365 : publié le mardi 29 novembre 2022 à 11h57
Alors qu'Iraniens et Américains jouent leur place en huitièmes de finale du Mondial qatari lundi soir, la tension reste forte entre les deux sélections.
Comme dans cinq des huit poules de ce Mondial qatari, aucune équipe n'a encore réussi à décrocher sa qualification pour les huitièmes de finale au sein du groupe B, dominé par l'Angleterre (4 points), devant l'Iran (3 points), les Etats-Unis (2 points) et le pays de Galles (1 point). Tout va donc se jouer mardi soir, à partir de 20h (heure française), lors des rencontres entre Gallois et Anglais et entre Américains et Iraniens. Un dernier match déjà sous tension, entre deux pays qui n'ont plus aucune relation diplomatique depuis 1980, et la fameuse crise des otages, et se qualifient respectivement de "grand satan" et d'"axe du mal". Et la tension est encore montée d'un cran quand la Fédération américaine a publié sur Twitter un drapeau iranien sans le dicton islamique qui figure en son centre ("Il n'y a pas d'autre dieu qu'Allah"), et les inscriptions "Dieu est grand" sur les franges du drapeau.
La contestation s'est invitée au Mondial
De quoi outrer la Fédération iranienne, pour qui les Américains ont enfreint la charte de la FIFA et doivent écoper d'une suspension de dix matchs, ce qui constituerait une sanction "appropriée". Et si Team USA a fait machine arrière en remettant le drapeau iranien d'origine, ce geste est totalement assumé, et ce afin de "montrer notre solidarité avec les Iraniennes qui luttent pour leurs droits", a expliqué la Fédération américaine. Une autre polémique est née des propos de l'ancien sélectionneur des Etats-Unis Jürgen Klinsmann, aujourd'hui membre du groupe technique de la FIFA, et qui a déclaré sur la BBC que le fait que les joueurs de Team Melli aient influencé l'arbitre face aux Gallois "fait partie de la culture" iranienne. Une remarque peu appréciée par Carlos Queiroz, le sélectionneur iranien, et sa fédération. Et alors qu'un mouvement de contestation de grande ampleur se poursuit en Iran depuis la mort de Mahsa Amini, cette jeune fille qui ne portait pas correctement son voile, les protestations des supporters iraniens contre le régime se sont invitées au Mondial, avec des drapeaux affichant les mots emblématiques de la révolte ont été confisqués vendredi dernier lors du match face aux Gallois.