Coupe du Monde 2022 : Pourquoi le Qatar est-il dans un groupe européen ?

Thomas Siniecki, Media365 : publié le mercredi 31 mars 2021 à 15h57

Grâce à un accord avec l'UEFA, le Qatar a entamé son programme de matchs amicaux face aux pays du groupe A des éliminatoires du Mondial 2022. Ce qui lui permettra notamment de retrouver le Portugal à deux reprises.

Si vous vous demandez comment le Qatar s'est retrouvé mardi, en Hongrie, à réussir un nul 1-1 face à l'Irlande dans le groupe A des éliminatoires du Mondial 2022, la réponse est simple : le pays organisateur de la prochaine Coupe du Monde a simplement été reversé dans cette poule de cinq nations afin d'affronter en amical l'équipe qui, à chaque journée, est exempte. C'est ainsi que les hommes du manager espagnol Felix Sanchez Bas avaient déjà défié la semaine dernière le Luxembourg et l'Azerbaïdjan, avec deux victoires à la clé (respectivement 1-0 et 2-1).

Sanchez Bas : "Je suis là pour parler d'un match de football"

Ils avaient également été invités lors de la dernière Copa América en compagnie du Japon, cette fois directement pour la phase finale - oui, le Japon aurait pu gagner la Copa América... Ce genre de situation n'est pas forcément une nouveauté non plus en Europe, l'équipe de France ayant par exemple déjà été reversée dans un groupe lors des éliminatoires de l'Euro 2016 qu'elle organisait.

Pour autant, les Qatariens prennent simultanément part aux qualifications de leur zone asiatique, puisqu'elles font également office d'éliminatoires en vue de la prochaine Coupe d'Asie, dont ils sont tenants du titre. Si le Qatar termine premier de son groupe du deuxième tour en cours, ou parmi les quatre meilleurs deuxièmes, il sera ainsi qualifié pour la phase finale. C'est bien parti, avec quatre points d'avance sur Oman à deux journées de la fin (mais avec un match de plus).


Face à l'Irlande - qui n'a pas gagné un match en ce mois de mars, battue auparavant en Serbie (3-2) et face au Luxembourg (0-1) -, les joueurs n'ont pas imité leurs adversaires qui, au coup d'envoi, ont posé genou à terre afin de soutenir les droits de l'homme. "L'Organisation Internationale du Travail reconnaît les progrès de notre pays", est intervenu l'attaché de presse en conférence de presse alors qu'une question sur le sujet était adressée au sélectionneur, face aux polémiques concernant les nombreux morts sur les chantiers de construction des stades. Lequel a tout de même ajouté : "Je suis un entraîneur d'équipe nationale, je suis là pour parler d'un match de football."

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