Rédaction Media365, publié le mercredi 05 octobre 2022 à 18h52
La liste s'allonge jour après jour. Ce mercredi, les villes de Lyon et Grenoble ont rejoint les villes de France qui ne diffuseront pas sur écrans géants les matches de la prochaine Coupe du monde 2022 au Qatar.
Lille, Marseille, Paris, Strasbourg, Bordeaux, Rennes, Reims, Nancy, Brest, Clermont-Ferrand, ... La liste des villes de France ayant dit non à la diffusion dans l'espace public des matches de la prochaine Coupe du monde de football continue de grossir. Alors que l'événement mondial prévu au Qatar en novembre prochain ne cesse de créer la polémique à mesure que la date de son ouverture approche (20 novembre), Lyon et Grenoble ont rejoint ce mercredi leurs homologues tricolores sur le sujet du "boycott" : elles ne mettront pas à disposition d'écrans géants d'ordinaire prévus pour la diffusion en plein air des rencontres.
Le maire écologiste de Lyon a, sur la même teneur que d'autres avant lui, avancé que ce Mondial au Qatar était "une abomination sur le plan des droits humains." "Ce sont des vies qui ont été saccagées, qui ont été sacrifiées pour cette Coupe du monde, a indiqué Grégory Doucet alors que plusieurs ONG font état de près de 6500 morts de travailleurs lors de la construction/rénovation des stades. L'élu lyonnais a par ailleurs évoqué le volet écologique pour expliquer le refus d'utiliser de l'argent public pour un tel événement : "C'est une aberration sur le plan écologique puisqu'on va essayer de refroidir l'atmosphère qui par ailleurs se réchauffe."
Nice, Cannes et Perpignan attendent les Bleus
Alors que Nîmes, Millau, Toulouse, Rodez ou Saint-Etienne ne diffuseront pas non plus les rencontres du Mondial sur écrans géants (parfois pour des raisons de retombées économiques pour les cafetiers ou à cause simplement des difficultés à mobiliser en extérieur avec les basses températures de la fin de l'automne), d'autres villes comme Nice, Cannes ou Perpignan ont choisi de se montrer pragmatiques... et de ne pas choisir, pour l'heure.
"Je vous propose de me reposer la question si la France est en finale ou en demi-finales", a notamment commenté Christian Estrosi, nouveau président du mouvement Horizons et soutien d'Emmanuel Macron. Même son de cloche du côté de Cannes, qui a décidé de faire "en fonction des résultats de l'équipe de France", ou à Perpignan, le maire Rassemblement National Louis Aliot expliquant : "Je crois qu'il y a suffisamment de bars et d'endroits qui vont retransmettre pour ne pas faire d'écran géant, donc la question ne s'est pas posée, elle ne se posera que si l'Equipe de France arrive en finale, et à ce moment-là pourquoi pas mettre un écran géant." Il ne s'agit pas ici d'un quelconque boycott de l'événement en lui-même.