Paul Rouget, Media365 : publié le vendredi 13 janvier 2023 à 15h56
Lors du Mondial qatari, Gianni Infantino, le patron de la FIFA, aurait formulé de folles exigences aux diffuseurs, qui avaient l'interdiction de le filmer avec son téléphone et devaient le passer à l'antenne à chaque match.
Voilà une information qui ne va pas améliorer la réputation de Gianni Infantino, lui qui s'est de nouveau illustré lors de la Coupe du monde en étant l'auteur de déclarations complètement lunaires ou à l'occasion de l'enterrement de Pelé au Brésil, avec un selfie devant le cercueil du défunt « Roi » qui n'a pas manqué de faire polémique. Alors qu'il a pu être présent à chacune des 64 rencontres du Mondial qatari, dans un pays où la distance maximale entre les stades était de 50 kilomètres, le patron de la FIFA aurait fait parvenir des consignes très strictes aux diffuseurs concernant son image, rapporte le très sérieux Times. Il devait ainsi systématiquement apparaître à l'antenne à chaque match, mais pas dans n'importe quelle condition : les chaînes de télévision avaient ainsi pour consigne de ne jamais le filmer sur son téléphone portable.
Des réprimandes...
Et quand des images d'Infantino avec son téléphone ont été diffusées, le responsable de la diffusion du match a eu droit à une réprimande... Si l'Italo-Suisse était filmé aux côtés d'un cheikh, il était également interdit de les filmer sous les genoux pour des raisons culturelles. Des ordres émanant d'Host Broadcast Service (HBS), une société basée en Suisse qui était mandatée par la FIFA pour produire les images de la compétition qui étaient ensuite retransmises par les télévisions du monde entier, rapporte encore le quotidien britannique, qui précise que ni HBS ni la FIFA n'ont accepté de s'exprimer sur le sujet. A noter qu'Infantino avait aussi fait polémique en allant s'installer dans l'Emirat plus d'un an avant le début du Mondial, ce qui lui avait valu de nombreuses critiques. "Sous ma présidence, nous avons organisé des Coupes du monde au Japon et en Corée du Sud, en Allemagne, en Afrique du Sud et au Brésil. Mais il ne me serait jamais venu à l'idée de transférer mon domicile dans l'un de ces pays", avait taclé son prédécesseur déchu Sepp Blatter pour Le Monde.