CM 2022 : Quand les Américains s'entraînent avec les travailleurs migrants

Paul Rouget, Media365 : publié le jeudi 17 novembre 2022 à 15h52

Après avoir affiché leur soutien à la communauté LGBTQ+ au Qatar, les joueurs de l'équipe des Etats-Unis se sont entraînés avec des ouvriers étrangers ayant œuvré à la construction des stades du Mondial.

Ils sont les premiers à être arrivés au Qatar. Jeudi dernier, le 10 novembre, les Américains ont posé le pied à Doha, avant de rejoindre leur hôtel, dans l'archipel d'îles artificielles « The Pearl », au nord de la capitale qatarie. Et les hommes de Gregg Berhalter, qui évolueront dans le groupe B avec l'Angleterre, le pays de Galles et l'Iran, prennent très au sérieux la question des droits de l'homme mais aussi la place des femmes et des minorités LGBTQ+ dans l'émirat, où l'homosexualité est illégale. Et certains d'entre eux ont pris part mercredi à un entraînement avec des ouvriers ayant travaillé sur les chantiers de la Coupe du monde. Des travailleurs étrangers dont le sort fait beaucoup parler, alors que la FIFA refuse toujours de créer un fond d'indemnisation pour eux malgré les demandes répétées d'Amnesty International. Après des petits matchs avec Christian Pulisic et ses coéquipiers, une séance de dédicaces a été organisée.


Et les Américains ne s'arrêtent pas là. Contrairement aux Bleus et Hugo Lloris, très critiqué avoir refusé de porter un brassard arc-en-ciel, Team Usa a décidé d'afficher son soutien à la communauté LGBTQ+ dans son centre d'entraînement avec la présence d'un nouveau logo avec sept bandes verticales aux couleurs de l'arc-en-ciel, sous des lettres « USA » en bleu foncé. "Lorsque nous sommes sur la scène mondiale et lorsque nous sommes dans un lieu comme le Qatar, il est important de sensibiliser à ces problèmes et c'est de cela qu'il s'agit avec « Be the Change ». Ce n'est pas seulement aux États-Unis que nous voulons attirer l'attention sur les questions sociales, c'est aussi à l'étranger. Nous reconnaissons que le Qatar a évolué et qu'il y a eu une tonne de progrès, mais il reste encore du travail à faire", a expliqué leur sélectionneur en conférence de presse. "Nous sommes un groupe qui croit en l'inclusivité et nous continuerons à projeter ce message à l'avenir", a pour sa part déclaré le gardien américain Sean Johnson.

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