CM 2022 : Les moments forts de la 4ème journée

Axel Allag, Media365 : publié le jeudi 24 novembre 2022 à 08h00

La 4ème journée du Mondial 2022 a été marquée par deux faits majeurs. D'une part, la victoire sensationnelle du Japon contre l'Allemagne (1-2) et d'autre part, dans le même groupe, le carton de l'Espagne face au Costa Rica (7-0).

La sensation du Japon contre l'Allemagne

Encore une défaite pour l'Allemagne en ouverture d'un Mondial. En 2018, la Nationalmannschaft alors tenante du titre s'était inclinée face au Mexique (1-0), avant d'être éliminée dès la phase de poules de la Coupe du monde en Russie. Mardi, c'est contre le Japon que la défaite s'est déroulée de façon assez surprenante (1-2). Surprenante car les joueurs entraînés par Hansi Flick ont tenté jusqu'à 26 tirs vers le but gardé par Shuichi Gonda, qui a réalisé 8 arrêts durant le match. Si il n'a rien pu faire sur le penalty inscrit par İlkay Gündoğan (33ème), le portier s'est montré brillant devant Serge Gnabry, notamment lors d'une triple occasion. Dans le camp d'en face, si il n'a pas été trop sollicité, Manuel Neuer a craqué deux fois en quelques minutes, devant Ritsu Doan (75ème) puis Takuma Asano (83ème). Après la rencontre, Hansi Flick s'est logiquement montré déçu : "Le Japon nous a battus en termes d'efficacité et a donc marqué un but de plus. Les erreurs individuelles que nous avons commises ne doivent pas se reproduire". Avant le match, les Allemands avaient répondu à leur façon à l'interdiction du port du brassard "One Love" en se bâillonnant en signe de protestation lors de la photo d'avant-match. Le choc face à l'Espagne, dimanche (20 heures, heure française) s'annonce déjà bouillant.

Une Espagne record face au Costa Rica

Pour une fois ces dernières années, la Roja n'a pas patiné au démarrage. Défaite par la Suisse en 2010 (0-1), corrigée par les Pays-bas en 2014 (1-5) et contrainte au nul par le Portugal en 2018 (3-3), l'Espagne s'est amusée en étrillant le Costa Rica de Keylor Navas avec 6 buteurs différents (7-0). Il s'agit à la fois du plus large succès de l'Espagne lors d'un Mondial et du revers le plus conséquent subi par les Ticos (selon Opta). Un Costa Rica qui n'a pas tenté le moindre tir, comme lors de l'édition 1990, face au Brésil. Marque de fabrique de Luis Enrique, la passe a été érigée au rang d'art mardi, sur certaines combinaisons, même si cela reste à relativiser au vu de l'opposition. Les Espagnols ont réussi 976 passes durant la rencontre, un record depuis qu'Opta analyse la compétition, en 1966. La possession, de l'ordre de 81, 8%, a également été rangée dans la rubrique des records historiques du Mondial. En conférence de presse, Luis Enrique a déjà prévenu que son approche n'allait pas varier pour le choc de dimanche face à l'Allemagne. "Les éloges rendent plus faible, même s'il est vrai que c'est beaucoup mieux de préparer un match dans ces conditions", a-t-il expliqué, dans des propos rapportés par l'AFP.

La conférence de presse du Danemark contre la FIFA et Infantino

Un point presse improvisé a été animé par Jesper Moller, le président de la fédération danoise, mercredi. Le thème n'était pas sportif, alors que le Danemark a été contraint au nul contre la Tunisie (0-0) et jouera un match crucial contre les Bleus samedi, mais plutôt axé autour de l'interdiction du port du brassard "One love". "Je ne suis pas seulement déçu, je suis également en colère. Nous allons demander une clarification juridique à la suite de ces pressions", a clamé le dirigeant, dans une colère dirigée contre la FIFA et son président, Gianni Infantino. Assurant que ce dernier n'aurait pas le vote du Danemark lors des prochaines élections en mars prochain, Moller a indiqué que le football était fait pour "unir le monde". Sans oublier de préciser plus tard que l'Allemagne étudiait les "possibilités légales" pour des recours contre la FIFA suite à l'interdiction du port du brassard et les sanctions de cartons jaunes invoquées. L'Angleterre, selon le Telegraph, partirait sur la même idée.

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