Emmanuel LANGELLIER, Media365 : publié le dimanche 18 décembre 2022 à 11h00
Finalement 4eme de la compétition, le Maroc a réussi sa Coupe du Monde. Bien que battus par la Croatie, les Lions de l'Atlas sortent la tête bien haute.
Ils peuvent franchement être très fiers d'eux. Les Marocains ont achevé leur Coupe du Monde par une défaite, samedi contre la Croatie dans la petite finale, mais ils avaient déjà gagné. Les joueurs menés par le sélectionneur Walid Regragui ont signé un formidable parcours au Qatar, devenant le premier pays africain à se hisser en demi-finales de la plus belles des compétitions de ballon rond. Après avoir accroché d'entrée la Croatie (0-0), vice-championne du monde, ils avaient pris la première place du groupe F en dominant la Belgique (2-0) puis le Canada (2-1), avant de sortir à la surprise générale l'Espagne en 8emes de finale (0-0, 3-0 aux tirs au but) et le Portugal en quarts (1-0). Tombée en demies devant la France (0-2) avec les honneurs, la sélection rouge et verte a finalement pris la 4eme place de la compétition, samedi (1-2 face à la Croatie) .
« Ce n'est surtout pas un hasard »
Le Maroc a enchanté de nombreux fans de football durant la compétition et fait rêver tout un pays, tout heureux de célébrer ses héros alors que la situation s'avère compliquée dans la vie de tous les jours. « Ce n'est surtout pas un hasard », a souligné sur Europe 1 Nasser Larguet, un des pères du projet à long terme initié au Maroc en lançant notamment l'Académie Mohamed VI en 2009. « L'héritage est là », a ajouté l'ancien directeur du centre de formation de l'OM alors que seuls le capitaine Romain Saïss (32 ans) et le gardien Yassine Bounou (31) ont plus de 30 ans dans les demi-finalistes alignés face aux Bleus. Avec Hakim Ziyech (29 ans), Sofiane Boufal (29), Sofyan Amrabat (26), Youssef En-Nesyri (25), Achraf Hakimi (24) ou Azzedine Ounahi (22), le Maroc peut encore envisager un bel avenir.
Avec des éléments formés au pays et des stars nées à l'étranger, des binationaux convaincus à un jeune âge d'évoluer sous le maillot rouge et vert comme Hakimi, Amrabat ou Mazraoui, les Lions ont de quoi voir venir. « Sa Majesté a mis beaucoup de moyens pour faire progresser le foot marocain, c'est aussi sa réussite, a confié Walid Regragui. L'Afrique et le Maroc progressent, on a enfin compris qu'il fallait se prendre en main, on a montré au monde qu'au Maroc on travaille et on avance ». L'académie au nom du Roi du Maroc est « une petite pierre à l'édifice, souligne Larguet. On avait un peu baissé pavillon sur la formation locale. On a montré qu'on est capable de former des joueurs de haut niveau ».