Mathieu Warnier, Media365 : publié le dimanche 22 octobre 2023 à 21h50
Alors que Papu Gomez a été suspendu pour deux ans après un contrôle antidopage positif en novembre dernier, l'Argentine tremble à l'idée de perdre son titre mondial sur tapis vert. Toutefois, les règlements semblent très clairs en la matière.
L'Argentine est en émoi. Contrôlé positif à un bronchodilatateur appelé terbutaline en marge d'une séance d'entrainement avec le Séville FC en novembre 2022, l'attaquant Papu Gomez a écopé d'une suspension de deux ans. L'attaquant du club italien de Monza, qu'il a rejoint l'été dernier après avoir vu son contrat en Andalousie arriver à son terme sans être prolongé, a fait partie du groupe argentin sacré champion du monde aux dépens des Bleus au Qatar. Cette situation inhabituelle a provoqué un doute quand à la validité du succès de l'Albiceleste l'hiver dernier. En effet, l'idée d'une destitution de l'Argentine a fait son chemin mais les supporters de Lionel Messi et consorts peuvent dormir sur leurs deux oreilles. En effet, le Code Mondial Antidopage laisse une marge de manœuvre car un seul cas de dopage isolé n'a pas de conséquences au niveau collectif.
Un seul cas positif est insuffisant
« Si plus de deux membres d'une équipe, dans un sport collectif, ont commis une violation des règles antidopage pendant la durée de la compétition, l'organisation responsable doit imposer une sanction appropriée à l'équipe (par exemple perte de points, annulation d'une compétition ou d'une autre sanction) en plus des conséquences imposées aux sportifs individuels ayant enfreint les règles », précise l'Article 11 du règlement qui fait foi en matière de dopage. Toutefois, comme l'indique dans ses colonnes le site espagnol Relevo, la FIFA peut être critiquée en raison de son inertie. En effet, face à l'imminence d'une compétition majeure, la fédération internationale de football aurait pu prendre la décision de suspendre à titre conservatoire Papu Gomez dans l'attente de la fin de la procédure disciplinaire. Sans doute que la justification apportée par l'Argentin, qui assure avoir consommé un sirop contre la toux sans en avoir référé à son médecin pour avis, a poussé la FIFA à ne pas précipiter son action.