Thomas Siniecki, Media365 : publié le vendredi 11 novembre 2022 à 17h10
Les Iraniens, qui démarreront leur Coupe du Monde dans dix jours contre l'Angleterre (au sein du groupe B, où figurent également le Pays de Galles et les Etats-Unis), ne devraient pas pouvoir participer selon l'ancien président de la FIFA.
Sepp Blatter continue de s'agiter médiatiquement, la Coupe du Monde approchant à grands pas. Après avoir estimé que la désignation du Qatar pour cette édition 2022 était "une erreur", alors qu'elle a pourtant été effectuée sous sa présidence en 2010 - le Suisse a été à la tête de l'instance internationale de 1998 à 2015 -, l'ancien dirigeant juge que l'Iran devrait être exclu de la compétition qui démarre en fin de semaine prochaine, au vu du contexte qui règne dans le pays et des manifestations récurrentes contre le régime en place après la mort en septembre de Mahsa Amini (à la suite de son arrestation par la police des moeurs). Ne reculant devant rien, il assure que son successeur Gianni Infantino "manque de courage" en ne prenant pas ses responsabilités dans ce dossier.
Blatter l'affirme, lui aurait pris cette décision à sa place. "Le président ne veut pas écouter ce que les gens pensent de l'Iran. Peut-être a-t-il des problèmes avec ses oreilles... Il n'a même pas le courage de répondre aux journalistes." L'ex-patron de la FIFA, âgé de 86 ans, rappelle avoir rencontré les dirigeants iraniens il y a quelques années et assure avoir notamment évoqué le problème des droits des femmes. Estimant que l'Iran devrait donc être traité de la même manière que la Russie, exclue des barrages au mois de mars après l'invasion de l'Ukraine, il qualifie enfin de "honte" les propos tenus par Khalid Salman, ambassadeur du Mondial 2022 qui a décrit l'homosexualité comme une "déviance mentale" dans un documentaire diffusé par ZDF. Selon Blatter, la FIFA devrait prendre position, là aussi, de manière très claire.