CDM 2026 (Qualifs) : La Nouvelle-Calédonie a déjà fait « quelque chose d'historique »

CDM 2026 (Qualifs) : La Nouvelle-Calédonie a déjà fait « quelque chose d'historique » ©Icon Sport, Media365

Mathieu Warnier, Media365 : publié le dimanche 23 mars 2025 à 16h25

Opposée à la Nouvelle-Zélande ce lundi en finale des qualifications océaniennes pour la Coupe du Monde 2026, la Nouvelle-Calédonie est à 90 minutes d'un véritable exploit même si son capitaine César Zeoula se félicite déjà du parcours effectué.

C'est une occasion en or pour la Nouvelle-Calédonie. Avec l'élargissement de la Coupe du Monde à 48 équipes, l'Océanie a obtenu une place à part entière pour l'événement qui sera organisé en Amérique du Nord à l'été 2026 après avoir longtemps dû se contenter d'un billet pour des barrages intercontinentaux. Après être sortis premiers de leur groupe, les Néo-Calédoniens ont dominé Tahiti (3-0) ce vendredi et ont désormais rendez-vous avec la Nouvelle-Zélande ce lundi sur la pelouse de l'Eden Park, à Auckland. Une finale dont le vainqueur sera directement qualifié pour le Mondial, devenant le premier représentant de la Confédération Océanienne de football (OFC) à valider leur billet pour le tournoi depuis les Néo-Zélandais lors de l'édition 2010 en Afrique du Sud. Un rendez-vous que les joueurs de Johann Sidaner ne comptent pas aborder avec pression. « On se donnera à 200%, a affirmé dans les colonnes du quotidien L'Equipe César Zeoula, capitaine de la sélection néo-calédonienne. Quoi qu'il arrive on aura fait quelque chose d'historique. »

Une équipe difficile à rassembler

Et ce alors qu'assembler cette équipe n'est pas chose facile car bon nombre de joueurs évoluent loin de l'île. « En jouant en métropole, les trêves ne sont pas faciles à gérer, a concédé César Zeoula. On fait ensemble les longs voyages. Là, on était dix. Après, il faut faire avec le décalage horaire. » En conséquence, certains joueurs alignés contre Tahiti ce vendredi n'ont pu rejoindre le groupe que 72 heures avant le coup d'envoi. Ce qui pousse le sélectionneur Johann Sidaner à se montrer créatif pour maintenir les joueurs locaux dans la compétition. « On s'entraîne régulièrement et on organise des matchs contre des équipes locales, affirme le sélectionneur de la Nouvelle-Calédonie auprès de L'Equipe. Pour l'instant ça passe mais cela ne pourra pas durer. » Mais il voit dans ce parcours l'opportunité de fédérer toute une île derrière son équipe, elle qui a été secouée par les émeutes ayant eu lieu en mai dernier.

Une défaite ne serait pas rédhibitoire

« Ce parcours fait rêver ceux qui s'imaginent dans les pas de leurs aînés », affirme Johann Sidaner, qui rappelle volontiers que la Nouvelle-Calédonie alignera une équipe lors des prochaines Coupes du Monde U17 et U20. « Les jeunes ont l'occasion de se montrer et cela a un impact très fort au niveau sportif, social, culturel, conclut le sélectionneur local. On prouve que c'est du concret et qu'en travaillant méthodiquement on peut parvenir à des résultats notables. » Une défaite contre les « All Whites » emmenés par Chris Wood ne mettrait pas un terme définitif aux espoirs de qualifications de la Nouvelle-Calédonie. En effet, le perdant de la finale participera à un ultime tournoi de barrage intercontinental organisé par la FIFA à une date encore inconnue, qui distribuera les deux derniers billets pour le Mondial 2026. Un repêchage auquel prendront également part deux équipes d'Amérique du Nord, une d'Asie, une d'Afrique et une d'Amérique du Sud.

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