Thomas Siniecki, Media365 : publié le mardi 13 mai 2025 à 22h59
Le chef de l'Etat brésilien aurait préféré que le poste de sélectionneur national reste entre les mains d'un local.
La nomination désormais officielle de Carlo Ancelotti en tant que prochain sélectionneur du Brésil fait réagir jusqu'aux plus hautes autorités de l'Etat, tout simplement le président Lula. Qui, s'il se montre un peu moins direct qu'auparavant - lorsque la possibilité n'était encore qu'une rumeur -, continue quand même d'afficher une certaine défiance quant au choix effectué par la Fédération : "Je n'ai rien contre le fait qu'il soit étranger. Mais ce que je pense, c'est que nous avons des entraîneurs au Brésil capables de diriger la Seleçao."
"Il n'a jamais entraîné l'Italie, qu'il règle déjà ses problèmes"
Cependant, puisque c'est désormais acté, le successeur de Jair Bolsonaro est bien obligé de ne pas trop savonner la planche au futur nouveau coach de sa sélection nationale, véritable religion dans un pays qui attend sa sixième étoile depuis plus de 20 ans (cinquième et dernier titre mondial en 2002) : "C'est un grand technicien, très bien préparé tactiquement. J'espère qu'il pourra aider la sélection brésilienne, d'abord à se qualifier pour la Coupe du monde, puis si possible à la gagner." En 2023, Lula, grand fan de football comme vous l'aurez compris, était ainsi moins consensuel : "Il n'a jamais entraîné l'Italie, qu'il règle déjà ses problèmes car les Italiens n'ont même pas participé au dernier Mondial." Et même aux deux derniers...
A l'inverse, le Brésil est le seul pays à ne jamais avoir raté une seule des 22 éditions de la Coupe du monde, et s'il parait tout à fait improbable que ce ne soit pas le cas non plus pour la 23e, ce n'est pas encore fait et la Seleçao est bien loin du parcours de santé de l'Argentine, leader des éliminatoires en Amérique du Sud et déjà qualifiée pour 2026. Les Auriverde sont quatrièmes avec six points d'avance sur la septième place du Paraguay, qui enverrait en barrage, et ce à quatre journées de la fin. La grande première de Carlo Ancelotti, dès le 5 juin en Equateur, ne sera donc pas polluée non plus par une pression maximale.