Jean Canesse, Media365, publié le 5 février
Cette fois-ci, Strasbourg ne verra pas les quarts de finale.
Contrairement à la saison passée, qui lui avait permis d'intégrer le top 8 de la Coupe de France avant de chuter, aux tirs au but, face au finaliste lyonnais, le RCS n'a pas su rééditer la performance en ce début de février 2025. L'équipe de Rosenior partait légèrement favorite, pourtant, dans sa Meinau, face à une formation moins bien classée en Ligue 1, mais le SCO a eu un peu plus d'envie.
Alexandre Dujeux n'avait pas hésité, en prime, à laisser cinq titulaires du championnat sur le banc (Fofana, Lefort, Aholou, Belkebla, El Melali) et son onze "mixte" ne l'a pas déçu, notamment collectivement. Le symbole de cette union d'un soir fut probablement le premier but de la partie, survenu après moins de trois minutes et au terme d'une action en triangle superbe : Ferhat à l'ouverture, Belkhdim à la remise, Lepaul buteur tranquille à bout portant (0-1, 2eme). L'attaquant en grande forme du SCO, pour sa part titulaire, avait même déjà signé un doublé au quart d'heure de jeu.
Strasbourg trop poussif
Alors que Strasbourg avait égalisé dix minutes après l'ouverture du score, d'une belle action à deux entre Santos, passeur, et Lemaréchal, buteur (1-1, 13eme), Lepaul a donc permis aux siens de ne jamais douter. Lancé côté droit par Raolisoa, l'avant-centre angevin a, aussi, profité d'une mauvaise appréciation du gardien Johnsson pour marquer d'un tir en angle très fermé (1-2, 15eme). Nettement supérieur dans l'intensité, face à des Alsaciens en maîtrise mais sans idée, le SCO a ensuite beaucoup moins bien défendu en seconde période.
Fort d'un triple changement dès la reprise (entrées de Nanasi, Diarra et Omobamidele), et peut-être des conseils à la pause de Rosenior, le collectif strasbourgeois a enfin passé la seconde. Mais, en réalité, seul Moreira s'est procuré une réelle occasion, d'un tir non cadré (51eme). Il y eut, aussi, cette tête cadrée très dangereuse de Mara, stoppée par un arrêt fou de Zinga (90eme+1), mais, à cet instant, le score était déjà de 3-1 pour Angers. Lancé par Belkebla, El Melali avait en effet assommé le RCS en trompant Johnsson d'une jolie pichenette (1-3, 76eme). "Le dernier but nous a tué, on a continué de pousser mais malheureusement on n'a pas réussi", confirmera d'ailleurs le défenseur Doué au terme de la partie sur beIN Sports, lui qui couvrait justement l'attaquant angevin. La parenthèse enchantée se poursuit ainsi pour Angers, à la lutte pour son maintien en Ligue 1 et désormais présent en quarts de finale d'une Coupe de France qui, hors PSG, a rarement été aussi ouverte.