Saint-Brieuc : Allanou, entraîneur... et président

Saint-Brieuc : Allanou, entraîneur... et président ©Icon Sport, Media365
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Thomas Siniecki, Media365 : publié le mardi 04 février 2025 à 17h31

Ce n'est pas exagéré d'affirmer que Guillaume Allanou gère la pluie comme le beau temps à Saint-Brieuc.

Entre Le Mans et Bourgoin-Jallieu, qui reçoivent respectivement le Paris Saint-Germain mardi et Reims jeudi, Saint-Brieuc sera le troisième club amateur à tenter l'exploit face à un club professionnel et même de Ligue 1, mercredi soir devant l'OGC Nice. Et comme les Manceaux dans leur fort bel écrin du stade Marie-Marvingt puis les Berjalliens à Pierre-Rajon, les Briochins recevront sur leur terrain habituel à Fred-Aubert, devant moins de 3 500 spectateurs.

"En France, je suis le seul à faire ça"

Un événement forcément très particulier pour Guillaume Allanou, qui cumule deux fonctions de manière assez inhabituelle : celles d'entraîneur et de président ! La semaine dernière, il a dû expliquer longuement sa décision de maintenir la tenue du huitième de finale dans le stade habituel et non à Guingamp ou dans une enceinte plus grande : "Ce choix s'est rapidement imposé. C'est un tour historique pour notre club et le vivre à 'domicile' semblait plus important que n'importe quelle considération financière, quand bien même nous aurions trouvé un stade capable de recevoir plus de 10 000 personnes. La majorité des sympathisants partagent cette idée. Nous sommes conscients d'avoir fait des mécontents, mais conscients aussi que les autres options en auraient également fait. Je souhaite désormais que notre énergie soit concentrée sur la préparation du match afin que cet événement unique reste gravé dans la mémoire collective."

Le technicien-dirigeant conçoit que sa double casquette, vue de l'extérieur, est atypique. Selon lui, c'est très français de mettre les gens dans des cases et il est donc logique que ça suscite une certaine curiosité : "En France, je suis le seul à faire ça dans ces niveaux de compétition." Coach de la réserve durant trois ans puis de l'équipe première, déjà en National 2, lors de la saison 2017-2018, il a replongé l'an dernier à la suite de la défection brutale de ses deux entraîneurs principaux. En plus de devoir gérer ses affaires immobilières le matin, cet hyperactif de 48 ans espère quand même se retirer progressivement (propos recueillis par la Nouvelle République) : "Je vais savourer, mais rester concentré. Rien n'est acquis en championnat, alors il y a un mélange de recul, de plaisir et d'échéances importantes." En vérité, nul ne sait ce qu'il adviendra en cas d'exploit mercredi.

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