Emmanuel LANGELLIER, Media365, publié le mardi 01 avril 2025 à 22h16
L'ancien grand attaquant Carlos Bianchi dirigeait Reims lors des dernières demi-finales de Coupe de France disputées par l'équipe champenoise.
Après la rencontre Dunkerque-PSG, la deuxième demi-finale de la Coupe de France 2025 opposera Cannes à Reims au Stade Pierre-de-Coubertin, mercredi soir (21h00). Pour voir l'équipe rémoise dans le dernier carré de la doyenne des compétitions, il faut remonter à la saison 1987-88. Le Stade de Reims, grand club des années 1950-1960, était alors entraîné par Carlos Bianchi. L'Argentin avait mené la formation champenoise aux portes de la finale (disputée alors au Parc des Princes), comme l'année précédente.
Bianchi : « Les Marseillais étaient plus forts »
Pour l'Union, l'ancien attaquant du club rémois et du Paris-SG, aujourd'hui âgé de 75 ans, a convoqué ses souvenirs. La nostalgie est évidemment de mise pour l'ex-goleador, auteur de près de 400 buts durant sa belle et longue carrière. Les demi-finales se jouaient alors sur deux matchs, un aller et un retour. « On peut parler de deux exploits. (...) En 1987 comme en 1988, nous avons disputé l'aller à Marseille et à Metz. Nous étions sur des semaines à 4 rencontres : championnat les deux samedis et coupe les deux mercredis, se remémore Bianchi. Aujourd'hui, on joue sa qualification pour la finale sur un match, sans prolongation. Et sur 90 minutes, n'importe quel petit peut éliminer un gros. »
« C'est toujours spécial, car ce sont des matchs couperets »
« En 1987, on défiait Marseille champion de France. Une équipe composée d'internationaux français et étrangers, qui dominait largement son sujet. On s'incline 2-0 au stade Vélodrome. Au retour, on a vite déchanté : au bout de 5 minutes, l'OM, que l'on peut comparer au PSG d'aujourd'hui, menait déjà 2-0, pour un score final de 5-1. Les Marseillais étaient plus forts », évoque Carlos Bianchi dont le Stade de Reims avait bien résisté en 1988 (0-4, 3-1 contre Metz). « A l'aller, on perd 4-0 en Lorraine, un score qui ne reflète pas la physionomie d'un match pendant lequel nous avons eu nos chances. Au retour, devant notre public, nous tenions l'exploit en touchant deux fois la barre transversale alors que nous menions 3-0. Ce match aurait pu basculer en notre faveur », rembobine l'ancien entraîneur champenois et meilleur buteur du championnat de France (5 fois avec Reims et le PSG en 1974, 1976, 1977, 1978 et 1979) qui garde un parfum particulier de la Coupe de France. « C'est toujours spécial, car ce sont des matchs couperets. Si ma mémoire est bonne, avec le Stade de Reims et le Paris-SG, j'ai inscrit plus de 20 buts dans cette compétition. »