Thomas Siniecki, Media365 : publié le dimanche 15 janvier 2023 à 20h35
La magie de la Coupe de France a opéré, et se magnifiera surtout avec l'affrontement entre Pays de Cassel, le plus petit club de la compétition, et le Paris Saint-Germain qui attendait l'identité de son adversaire depuis le tirage au sort de la semaine dernière.
Wasquehal avait sorti Reims Sainte-Anne aux tirs au but mercredi (0-0, tab : 2-4) mais l'exploit final est bien revenu à Pays de Cassel samedi, qui a aussi éliminé les voisins de National 3 aux tirs au but (1-1, tab : 5-4). Le scénario, avec une égalisation à la 89eme minute pour le petit club de Régional 1 - soit l'équivalent de la sixième division -, est d'autant plus savoureux que la carotte était sublime : la réception du Paris Saint-Germain dans à peine plus d'une semaine, en seizièmes de finale. Avec Strasbourg Koenigshoffen, qui accueillera Angers et s'était offert Clermont la semaine dernière, le club du Nord continue donc de partager le statut de Petit Poucet. La fête sera d'autant plus totale le lundi 23 janvier qu'elle se déroulera à Bollaert, dans le repaire du RC Lens.
Le coach Samuel Goethals (ça ne s'invente pas) profite d'un "moment magique" (pour La Voix du Nord) : "Ça aurait pu être un scénario très cruel. C'est difficile d'exprimer ce que l'on ressent. Je suis heureux que l'on se qualifie en jouant. Sinon, nous n'aurions pas connu ces émotions." Dans un premier temps, le club avait été qualifié d'office pour les seizièmes de finale, sur tapis vert avant qu'il ait été décidé de faire rejouer le match Reims Sainte-Anne - Wasquehal. Les amateurs n'avaient plus joué de match officiel depuis plus d'un mois, le 11 décembre. Les supporters sont aux anges, à l'image de Gérard-Quaeybeur : "C'est héroïque, c'est un moment qu'on ne connaîtra plus jamais dans notre vie. Direction Bollaert !" Ou de Patrick, ému aux larmes : "PSG, nous voilà ! C'est géant, je n'ai jamais vu autant de personnes pleurer autour d'un stade !"