Juba Touabi, Media365, publié le vendredi 17 janvier 2025 à 14h45
Le duel entre l'OGC Nice et le SC Bastia, déjà sous haute tension, a basculé dans une atmosphère délétère, marquée par des insultes racistes, des violences en marge de la rencontre et une vive polémique alimentée sur les réseaux sociaux.
Lors de cette rencontre de Coupe de France, plusieurs joueurs niçois, dont Antoine Mendy, Bernard Nguene, Issiaga Camara et Ali Abdi, ont été la cible de propos racistes provenant de certains supporters bastiais. Des insultes d'une extrême gravité, telles que « Cours sale esclave » ou « Va cueillir du coton », ont été entendues, provoquant un tollé. Ali Abdi aurait également été victime de crachats, amplifiant l'indignation générale. Malgré la gravité des faits, ces comportements n'auraient pas été mentionnés dans les rapports officiels des arbitres ou des délégués, un silence qui suscite incompréhension et colère.
Des affrontements avec les CRS
La tension s'est également déplacée en dehors du terrain. Après la défaite de Nice (1-0), le gardien Marcin Bułka a attisé la controverse en publiant sur Instagram un message insultant envers le stade bastiais, qualifié de « stade de merde ». Le message a enflammé les réseaux sociaux, exacerbant les tensions entre les deux clubs. L'OGC Nice a défendu son joueur tout en dénonçant fermement les insultes racistes subies par ses effectifs. De son côté, le SC Bastia a réfuté les accusations de racisme, soulignant l'absence de preuves tangibles, et a condamné la déclaration de Bułka, la qualifiant d'« incitation à la haine ».
Les violences ne se sont pas limitées aux tribunes. Avant et après la rencontre, des affrontements ont éclaté entre supporters bastiais et forces de l'ordre. Jets de pétards, bouteilles et bombes agricoles ont marqué ces échauffourées, causant sept blessés légers parmi les CRS. Ces incidents renforcent l'image d'un événement hors de contrôle. Alors que le SC Bastia et l'OGC Nice se renvoient la responsabilité, ce match, qui aurait dû être une célébration du sport, restera gravé comme un triste symbole des comportements inacceptables qui persistent dans le football.