Thomas Siniecki, Media365 : publié le vendredi 07 avril 2023 à 10h16
Les Annéciens ont tout donné, jusqu'à croire à l'égalisation dans le temps additionnel pour aller arracher les tirs au but... La froideur de la vidéo, alors que la frappe de Moïse Sahi était légendaire, a rattrapé tout un stade.
C'est peut-être Thomas Callens, le gardien d'Annecy, qui résume le mieux le sentiment global après les montagnes russes de jeudi soir contre Toulouse (1-2) en demi-finales de Coupe de France (pour Le Dauphiné Libéré) : "C'est un mélange de tristesse, de déception et de frustration. Prendre un but à la fin, c'est toujours cruel, surtout que nous pensons revenir à 2-2 sur un superbe but de Moïse Sahi." Le dernier rempart des Savoyards se voyait déjà refaire le coup de Marseille, où les Savoyards s'étaient qualifiés aux tirs au but après un 2-2. A domicile cette fois, l'atmosphère aurait été d'autant plus exceptionnelle... Mais la Coupe est aussi magique que déchirante. "Nous avons vécu des émotions dans tous les sens", confirme le défenseur Jonathan Goncalves.
"Nous n'avons pas tous les jours une chance d'aller en finale de la Coupe de France, regrette à son tour Kévin Testud. Parfois, c'est une occasion dans une vie. Nous avons fait le maximum, tout le monde s'est battu." Alexy Bosetti, qui avait égalisé sur penalty, aurait lui "préféré perdre 5-0, tomber sur une équipe de Toulouse qui nous fait tourner et qui nous bat normalement" : "On fait un match quasi héroïque jusqu'à cinq minutes de la fin et on fait l'erreur qui, au très haut niveau, se paie cash." Le capitaine Jean-Jacques Rocchi aurait "aimé emmener tout un peuple au Stade de France" tandis que son camarade défenseur Kévin Mouanga "n'arrive pas à réaliser et à trouver les mots". Un rêve est passé très près pour le quinzième de Ligue 2, qui doit désormais assurer son maintien (deux points d'avance sur le 17eme).