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Premier League (J38) : Scénario hollywoodien et sacre de Manchester City

Premier League (J38) : Scénario hollywoodien et sacre de Manchester City©Media365
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, publié le 22 mai

La 38eme et dernière journée de Premier League a tenu en haleine les fans de football anglais jusqu'au bout. Finalement, bien que mené 0-2 à domicile, Manchester City a inversé la tendance pour s'imposer et s'adjuger le titre de champion devant Liverpool.


L'ombre de Sergio Agüero planait dans le ciel de Manchester, ce dimanche, pour le dernier acte de ce scénario haletant qu'est devenu la Premier League tous les ans. Il fallait une dernière scène à la hauteur du film. Celle-ci a dépassé toutes nos espérances. Le suspense, les rebondissements, l'ascenseur émotionnel : Manchester City et Liverpool nous ont offert un spectacle fantastique pour mettre un point final à cette campagne 2021-22, symbole du mano a mano entre ces deux grandes équipes du 21e siècle. Tout le monde a joué le jeu. Tout le monde a tremblé, surtout. Et à la fin du bal, c'est City qui a eu le dernier mot.

Manchester City a longtemps tremblé

Rendons-nous compte un instant du cheminement exceptionnel de cet après-midi dominical. Et rembobinons un peu le film. Manchester City accueillait Aston Villa, formation dirigée par un certain Steven Gerrard, la légende de Liverpool qui avait l'occasion d'aider les Reds dans la peau d'un entraîneur après avoir toujours échoué à soulever le trophée dans sa première vie de joueur. Liverpool, de son côté, recevait Wolverhampton. Deux rencontres qui pouvaient s'apparenter à une formalité pour les deux rivaux. Il n'en a rien été. Et c'est peut-être le grand enseignement de ce finish suffocant : ces deux machines réglées comme du papier à musique sont aussi sensibles à la peur du vide.

Manchester City l'a longtemps montré, en perdant son football contre une équipe d'Aston Villa galvanisée par son manager. Le club de Birmingham a même diffusé l'impression de donner la leçon aux Citizens, lorsque Cash (0-1, 37e), puis Coutinho (0-2, 69e) ont plongé l'Etihad dans la stupeur. Il fallait bien que Philippe Coutinho, ancienne coqueluche d'Anfield, joue un rôle dans le film. Alors à ce stade de l'histoire, Liverpool devait s'imposer pour coiffer City. Simplement, serait-on tenté de dire. Mais pour les Reds, aussi, la pression de l'enjeu a tué le jeu.

Les Reds ont effleuré le trophée

Cueillis à froid par un but de Neto pour les Wolves (0-1, 3e), les coéquipiers de Sadio Mané ont vite égalisé par leur homme fort sénégalais (1-1, 24e), avant de buter inlassablement sur des visiteurs vaillants. Liverpool a cherché la solution, encore et encore, sans la trouver. Alors à quelques dizaines de kilomètres d'Anfield, City a fini par en profiter. L'entrant Gündogan a relancé l'espoir (1-2, 79e) avant que le solide Rodri n'égalise dans la foulée (79e). L'ouragan bleu ciel a fini par tout emporter sur son passage. Héros de ce jour pas comme les autres, Gündogan a libéré l'Etihad 120 secondes plus tard (3-2, 81e) - instant choisi par Liverpool pour trouver la faille grâce à l'inévitable Mo Salah (2-1, 84e).

Que pouvait-il arriver à City à ce moment-là ? Craquer une nouvelle fois ? Aston Villa a bien des qualités, mais la bande à Steven Gerrard n'est pas le Real Madrid non plus. Alors, pendant que Liverpool a parachevé son succès par un dernier but de Robertson (3-1, 89e), Manchester City a conservé son avantage jusqu'au bout, instant de délivrance pour une marée de Sky Blue. On a vu des poings serrés. On a vu deux peuples chanter. On a vu deux stades célébrer ce jeu. Et on a même vu Pep Guardiola pleurer. Thank you Manchester City. Thank you Liverpool. Rideau.

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