Rédaction Media365, publié le jeudi 27 janvier 2022 à 15h05
Les Maliens auraient pu (dû ?) bénéficier d'au moins un penalty devant la Guinée équatoriale.
Depuis sa place de demi-finaliste en 2013, le Mali ne parvient plus à dépasser le stade des huitièmes de finale de la CAN. Les Aigles se sont encore heurtés à ce plafond de verre, mercredi soir à Limbe face à la Guinée équatoriale. Sortis aux tirs au but, les coéquipiers d'Hamari Traoré voient leur Fédération voler à leur secours au lendemain de cette élimination. Dans un communiqué, la Fémafoot constate "avec beaucoup de regret que la VAR est souvent muette sur des actions qui peuvent décider du sort d'une rencontre." Et de citer le penalty annulé après avoir été accordé au Mali, et la non-intervention de l'assistance vidéo "sur le cas de la main flagrante et visible du joueur équato-guinéen dans la surface de réparation." Par ce courrier, "nous protestons officiellement contre cet acte qui paraît trop suspect", lit-on encore.
Les limites du football d'Académie ?
Une excuse qui n'avait pas été invoquée par le sélectionneur, Mohamed Magassouba, après la rencontre. "En 2015 et en 2017, on est éliminés au premier tour. En 2019 et cette année, on sort en huitièmes de finale. On a fait un petit pas, mais ce n'est pas suffisant... Les enfants ont tout donné. Le sort en a décidé autrement. Les tirs au but ont toujours été une épreuve très cruelle. C'est Dieu qui en a décidé, on s'arrête", avait réagi le coach malien au micro de Canal+ Afrique. Présent sur le plateau de la chaîne, le consultant Habib Beye voyait dans cette nouvelle élimination précoce les travers d'un football d'Académie, bien léché mais pas toujours suffisamment pragmatique ni efficace (sur les 4 buts marqués durant cette CAN, un seul l'a été dans le jeu). Sur les deux situations litigieuses mentionnées par la Fédération malienne, joueurs et staff étaient restés sages, quand d'autres auraient provoqué un esclandre.
"Mieux gérer les émotions"
Alors, les Aigles du Mali ont-ils intérêt à revenir quelque peu sur leurs principes afin d'aller plus loin dans les échéances majeures ? La question méritait d'être posée à deux mois des barrages du Mondial 2022, qui opposeront l'équipe à l'expérimentée Tunisie. Elle l'a été à Fousseni Diawara, le sélectionneur adjoint. "Je ne sais pas s'il faudra sacrifier des principes de jeu, qui ont fait notre réussite lors des éliminatoires de la Coupe du monde, mais il va falloir mieux gérer les émotions. Il faut être costaud mentalement, avant et pendant le match. Ce groupe a besoin de progresser à ce niveau-là. On a vu que l'on était capable de proposer du jeu, d'avoir une bonne organisation défensive, il va falloir améliorer notre efficacité, ce que l'on pas su faire contre la Guinée équatoriale." Le programme de travail est clair.