Patrick Juillard, Media365, publié le samedi 10 février 2024 à 15h10
Le sélectionneur de la Côte d'Ivoire, Emerse Faé, s'est présenté devant la presse, samedi à la veille de la finale de la CAN 2023 qui opposera son équipe au Nigeria, qui l'avait emporté en phase de poules. Celui qui a succédé à Jean-Louis Gasset entre les deux tours de la compétition s'est longuement livré. Propos choisis.
Un avantage psychologique pour le Nigeria ?
Sur l'aspect psychologique, je dirais que les deux équipes sont à égalité. Le Nigeria a réussi un parcours parfait après son nul du premier match (contre la Guinée équatoriale, 1-1). Contre nous, ils innovaient (avec une défense à cinq) et prenaient leurs marques... On avait préparé ce match en se basant sur le 4-2-4 de leur premier match, et ils se sont présentés en 5-4-1. On a donc décider de se focaliser surtout sur ce qu'on veut mettre en place... La Côte d'Ivoire est montée en puissance au second tour. La qualification contre le Sénégal, tenant du titre, nous a sorti la tête de l'eau. Il y a ensuite eu cette qualification contre le Mali, à dix, puis la confirmation contre la RD Congo. Dimanche, on va essayer de faire une bonne entame, pour les fatiguer tactiquement et physiquement. Mais il est difficile d'arriver en finale et de penser que vous ne le méritez pas. Il était important de créer une solidarité défensive. On espérait aller en finale mais on prenait les matchs les uns après les autres, pour passer à l'étape suivante. Il n'en reste qu'une...
Une idée de l'équipe qui débutera dimanche ?
Oui. On a eu une réunion ce (samedi) matin avec le staff. On a une petite idée de l'ossature. Pour la première fois, on a eu quelques pépins physiques après la RDC. On va voir qui est à 100%, parce qu'il faut l'être pour une finale. On va faire un point après le dernier entraînement. Mais c'est tous ensemble qu'on gagnera. Et pour moi, c'est une force d'avoir tout le monde concerné.
Les retours de Sébastien Haller et Simon Adingra ?
Pour le groupe et le staff, ces retours sont très importants. Avant de faire la liste, Jean-Louis Gasset avait beaucoup réfléchi. On a décidé de les prendre dans l'idée de les récupérer en cours de compétition. On bénéficie aujourd'hui du retour en forme de deux armes de destruction massive. On est très contents.
Faé, le nouveau "Special One" ?
Question difficile (sourire)... Mais non. La chance que j'ai, c'est que je connais le groupe depuis près de deux ans. On a essayé, au moment où on le récupérait, de se concentrer d'abord sur la cohésion. Le plus important, c'est que les joueurs se sentent égaux. Je ne pense pas être un coach spécial.
Son avenir après la CAN ?
Ne pas être conservé ? Si j'ai la Coupe à la maison, ce ne sera pas une déception ! Le plus important maintenant, c'est la finale. On aura bien le temps de penser à l'avenir ensuite. J'ai demandé à nos dirigeants de ne pas nous en parler pour le moment.