Patrick Juillard, Media365, publié le dimanche 04 février 2024 à 14h15
Le sélectionneur de la Côte d'Ivoire, Emerse Faé, et ses joueurs ont décroché samedi leur qualification pour les demi-finales de la CAN 2023, au terme d'un nouveau match complètement renversant.
La Côte d'Ivoire est en passe d'en faire sa marque de fabrique : match après match, sans compter les angoissants moments d'attente des résultats des autres équipes, les Éléphants franchissent les obstacles au bout de scénarios renversants, passant par des trous de souris normalement trop grands pour eux afin de faire basculer à chaque fois tout un peuple dans un bonheur intense. Oui, le rêve demeure permis pour cette drôle d'équipe, jamais aussi redoutable que lorsqu'on n'attend plus rien d'elle, et tous ses supporters, prompts à faire défermer une marée orange à travers le pays.
Ce fut encore le cas samedi, sur la pelouse de Bouaké. Dominée par le Mali, réduite à dix, menée, la Côte d'Ivoire a encore une fois renversé la vapeur. Deux coups de boutoir, dans les derniers instants du temps réglementaire puis à la dernière minute de la prolongation (2-1 a.p.), lui ont permis de forcer le passage en demi-finale de la CAN contre la RD Congo, qu'elle écarta déjà en demi-finale en 2015 (3-1), sur la route de sa deuxième Coupe d'Afrique.
Un coaching cinq étoiles
Appelé à la barre après le départ de Jean-Louis Gasset, au terme d'un premier tour chaotique, Emerse Faé tient là sa deuxième qualification en deux matchs. Une réussite insolente qui ne pousse toutefois pas l'ex-adjoint devenu numéro un à fanfaronner. « Ce soir, ça n'a pas été facile. Nous sommes allés chercher cette victoire au mental. À dix, nous leur avons empêché tactiquement développer leur jeu habituel. Mais vous savez, il y a des signes positifs qui donnent de l'espoir. Et ce soir, cela a été prouvé », a salué coach Faé.
Mais l'ancien Nantais et Niçois préfèrerait, à choisir, que ses hommes affichent une meilleure maîtrise des rencontres. « Il faut changer notre façon d'aborder les matchs », a ajouté l'ex-milieu de terrain, dont le coaching a une nouvelle fois fait merveille : entré à la place d'un Serge Aurier cramoisi, le Monégasque Wilfried Singo a apporté mordant et justesse à une défense qui en manquait. Quant aux ailiers, Simon Adingra et Oumar Diakité ont été les héros du jour en marquant les deux buts de la qualification.