CAN 2023 : Les petits poteaux, institution où les Ivoiriens se sont révélés

CAN 2023 : Les petits poteaux, institution où les Ivoiriens se sont révélés ©Icon Sport, Media365

Emmanuel LANGELLIER, Media365 : publié le dimanche 11 février 2024 à 15h38

Nombre de joueurs ivoiriens ayant accédé au haut niveau ont débuté sur les terrains des « petits poteaux » au pays.

Après 1992 et 2015, la Côte d'Ivoire vise une 3eme couronne à la CAN 2023 disputée en 2024. Au Stade Alassane Ouattara, les Eléphants auront fort à faire contre le Nigeria , qui les a battus en phase de groupes (0-1), mais ils pourront compter sur le soutien de leurs chauds supporters à la maison et puis, ils ne sont plus à un miracle près. Tout près de la sortie après une raclée 4-0 contre la Guinée équatoriale, le 22 janvier, ils sont au rendez-vous du dernier match de l'épreuve, près de 3 semaines plus tard au terme d'un parcours incroyable. Ils sont revenus de nulle part pour briguer un nouveau sacre. Pour cela, ils s'appuieront sur des éléments qui connaissent bien « les petits poteaux », socle du pays.

Des surnoms et des recruteurs au bord des terrains

« Les petits poteaux » ? Ce sont ces matchs disputés à 6 contre 6 avec un gardien, appelé backman, qui n'a pas le droit d'utiliser ses mains. Dénommé aussi « maracana », le sport a permis à des générations d'Eléphants de se former, d'apprendre les rudiments, développer leur technique, avant de progresser et d'aller exporter plus tard son talent dans les plus grands championnats européens. Franck Kessié, l'un des héros contre le tenant du titre sénégalais en 8emes de finale de la CAN 2023, Simon Adingra, Odilon Kossounou ou Oumar Diakité ont notamment fait leurs armes au Zébié, le plus mythique terrain de petits poteaux d'Afrique.

Ce football miniature sur la terre rouge du Zébié, au cœur de Yopougon, quartier populaire d'Abidjan, tous les bambins ivoiriens en rêvent. Ils y ont chacun leur surnom et sont guettés par les recruteurs. « Le tournoi du Zébié a 33 ans d'existence. C'est la référence. Les petits jouent en juillet et le tournoi des seniors clôt la saison nationale fin août ou début septembre. C'est mieux que gagner la ligue des champions pour un Ivoirien », explique Sylou Nico, fondateur de We Love Maracana, auprès de RMC Sport. « C'est pour se distraire entre amis, c'est obligé de jouer ! Et puis, on peut percer, il y a des recruteurs tout le temps ici ! », soulignent deux jeunes adolescents, qui savent que les grands clubs du pays, comme Africasports ou l'ASEC Mimosas, viennent débusquer les pépites locales.

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