CAN 2021 : L'Égypte rejoint le Sénégal en finale

CAN 2021 : L'Égypte rejoint le Sénégal en finale©Media365

Rédaction Media365, publié le jeudi 03 février 2022 à 22h55

En finale de la CAN, le Sénégal connait maintenant son adversaire. Il s'agit de l'Egypte qui a pris le meilleur sur le Cameroun (0-0, 3-1 t.a.b.).



Chaque match a son histoire.La folie d'un Burkina Faso-Sénégal rocambolesque a laissé place à une opposition pas moins intense, mais beaucoup plus bridée. Il y avait du calcul dans l'air, ce jeudi, au Stade d'Olembe de Yaoundé. L'Égypte n'y était pas étrangère. Bien que la pression ait été sur le pays hôte, les Pharaons se sont résolus à fermer les espaces pour miser sur le seul Salah en contre. Longtemps caricatural, ce all-in leur a suffi pour accéder à la dernière marche du tournoi.

Le Cameroun a manqué de réalisme

Globalement dominateurs, les hommes d'Antonio Conceiçao se sont procurés les temps forts isolés du match, mais il leur a longtemps manqué un petit quelque chose pour les fructifier : un zeste de chance, un brin d'efficacité. Ils ont pourtant varié les armes, avec des circuits plutôt bien huilés, et un impact athlétique visible dans le jeu comme sur coup de pied arrêté. C'est de cette façon que le défenseur central Ngadeu a fait passer les premiers frissons du match (18e, 20e), touchant même du bois sur sa première tentative.

Sur le front de l'attaque, Aboubakar et Toko-Ekambi ont beaucoup entrepris, à défaut de faire les bons choix aux bons moments. Il faut dire qu'Abou Gabal - dit Gabaski - a fait le job dans ses cages, en dépit d'un état physique douteux suite à sa blessure contractée aux adducteurs contre le Maroc. Poussif mais décisif, le dernier rempart égyptien, grand bonhomme de ce match, a tenu son rang en repoussant les assauts du meilleur buteur du tournoi (24e) ou de l'attaquant lyonnais (32e, 68e) avant de faire la différence sur la séance des tirs aux buts.


Salah, une oasis dans le désert

Alors, quid dans l'Egypte dans tout cela ? Assez minimaliste dans son approche, la sélection de Carlos Queiroz a parfois manqué d'idées. En d'autres termes, Moh Salah a dû faire beaucoup avec peu. Le bougre a pourtant plus d'une corde à son arc. Son flair lui a permis de filer au but à une reprise, sur une remise mal assurée par Hongla, avant de voir Onana sortir à son encontre (56e). Une oasis dans le désert pour les Pharaons.

Au point, le Cameroun aurait pu l'emporter dans les règles de l'art si le tir soudain de Gouet ne s'était pas écrasé sur le poteau (70e). Mais l'Egypte a tenu. Sans brio. Parce qu'elle est aussi programmée pour. Les deux blocs se sont reniflés à distance jusqu'à la fin du temps réglementaire, dans une fin de match confuse et électrique, où le très nerveux Queiroz a été prié de quitter les lieux.

Et puis il était écrit que cette deuxième demie se déciderait au bout de la nuit. C'est aussi l'histoire de cette CAN, après tout : des périodes de prolongations où la tête prend le pas sur les corps. Le temps a filé. Les lignes se sont étirées. Il aurait fallu un coup de dés pour régler l'affaire. ll n'a pas eu lieu, malgré un dernier tout de passe-passe de Salah (108e). Jambes lourdes et visages crispés, tout ce beau monde s'est départagé à la séance fatidique des tirs au but. Un petit jeu dans lequel l'Egypte ne s'était plus inclinée depuis 1984. Ce sont donc bien les Pharaons qui ont le dernier mot après les trois tentatives manquées des Camerounais, sous l'impulsion d'un Gabaski magique. Parce qu'elle opposera les deux feux follets de Liverpool Sadio Mané et Mo Salah, la finale de cette CAN vaudra le détour. En Angleterre, ces deux-là se partagent le trône du Royaume. Mais il n'y a qu'une place, sur le toit de l'Afrique.

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