Patrick Juillard, Media365, publié le mardi 06 février 2024 à 00h55
Le président de la Fédération camerounaise de football, Samuel Eto'o, a présenté sa démission ce lundi, avant de voir son comité exécutif la refuser.
Après l'élimination des Lions Indomptables du Cameroun dès les huitièmes de finale de la CAN 2023, le feuilleton des quintuples champions d'Afrique s'est enrichie d'un nouvel épisode rocambolesque, ce lundi soir à l'hôtel Hilton de Yaoundé. A l'occasion d'une réunion d'urgence du comité exécutif de la Fécafoot consacrée à cette CAN ratée, son président Samuel Eto'o a présenté sa démission.
« A l'entame de ladite réunion, le Président de la Fédération Camerounaise de Football, Monsieur Eto'o Fils Samuel, a présenté sa démission aux membres de l'instance exécutive fédérale en les invitant à en faire de même en toute âme et conscience », indique la Fécafoot dans un communiqué. Sans surprise, les membres du Comex, acquis à la cause de l'ancien attaquant, ont refusé de faire de même.
Le Comex derrière le président Eto'o
« A l'issue des échanges et de la délibération qui s'en est suivie, les membres du comité exécutif ont décidé de poursuivre leurs mandats en cours et subséquemment à l'unanimité, rejeté la démission du Président de la Fédération Camerounaise de Football, en lui renouvelant toute leur confiance afin de continuer dans le même élan, le travail de reconstruction et de développement du football camerounais, de la base au sommet, tel qu'il l'avait prévu dans son projet plébiscité lors de l'Assemblée Générale élective du 11 décembre 2021 », conclut ce communiqué.
Voilà qui ne va pas calmer les nombreuses polémiques qui jalonnent le mandat de Samuel Eto'o, du litige avec l'équipementier Le Coq Sportif aux accusations de corruption en faveur d'un président de club ami, en passant par les accusations d'immixtion permanente dans les choix du sélectionneur choisi par ses soins, Rigobert Song. Sous contrat jusqu'à la fin du mois de février, ce dernier figure à l'ordre du jour des semaines à venir. Les débats ne sont sans doute pas terminés au Cameroun.