Paul Rouget, Media365 : publié le samedi 20 janvier 2024 à 13h57
Après avoir tenu des propos insultants sur le pays hôte de la Coupe d'Afrique, l'influenceuse franco-algérienne Sofia Benlemanne a été expulsée de Côte d'Ivoire.
Elle n'en est pas à son coup d'essai. L'influenceuse franco-algérienne Sofia Benlemanne a été expulsée de Côte d'Ivoire, qui organise cette 34e édition de la Coupe d'Afrique des nations, pour avoir insulté le pays hôte. Dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, où elle est particulièrement suivie, la supportrice de 54 ans disait tout le mal qu'elle pensait de la Côte d'Ivoire après son arrivée dans la ville de Bouaké, où les Algériens ont débuté la compétition par un décevant nul face à l'Angola (1-1). "Il faut que les Algériens sachent comment ils vivent ici. Nous remercions Dieu d'avoir un pays comme l'Algérie. Normalement, l'Algérie doit se situer entre le Portugal et l'Espagne. Parce qu'ici, ils vivent la misère. C'est peu dire qu'ils vivent à l'ère préhistorique. Si j'avais un petit pouvoir, j'enverrais les Algériens voir comment ils vivent en Côte d'Ivoire", a-t-elle ainsi déclaré.
Sur la pelouse du Stade de France en 2001
Arrêtée mercredi et conduite à Abidjan le lendemain, Sofia Benlemanne a ensuite été expulsée du pays, a confirmé à l'AFP le porte-parole du gouvernement ivoirien. "Elle a reconnu et assumé tous ses propos", a déclaré Amadou Coulibaly. Lors de son arrivée à Alger, elle a publié une nouvelle vidéo où elle se dit "très heureuse d'être rentrée en Algérie", affirmant avoir été "prise en charge pendant 50 heures" par la Direction de la sûreté du territoire (DST) ivoirienne. "Par mesure de sécurité, surtout la mienne, il fallait quitter le territoire. Ça a pris de l'ampleur, je n'ai pas compris j'ai juste constaté ce que j'ai vu", a-t-elle ajouté. Arrivée avec ses parents en France en 1990, dans la région de la Lyon, celle qui est devenue influenceuse, et compte aujourd'hui près de 360 000 abonnés sur Facebook avait déjà fait parler d'elle négativement avant les réseaux sociaux, puisqu'elle avait été condamnée à 7 mois de prison avec sursis pour avoir été l'une des premières à envahir la pelouse du Stade de France, avec son fameux drapeau (photo), lors du match amical entre les Bleus et les Fennecs à Saint-Denis en 2001. Elle s'est ensuite faite une (mauvaise) réputation sur les réseaux, notamment avec son langage ordurier. En novembre 2022, elle avait été arrêtée en Gambie à côté du siège de la fédération, où elle cherchait Bakary Gassama, l'arbitre du barrage pour la Coupe du monde entre l'Algérie et le Cameroun. Un officiel qu'elle accusait d'être corrompu, menant une campagne numérique de dénigration à son égard.