Turquie : "Tout va bien, je veux juste rentrer chez moi", raconte l'arbitre agressé

Turquie : "Tout va bien, je veux juste rentrer chez moi", raconte l'arbitre agressé ©Panoramic, Media365

Thomas Siniecki, Media365 : publié le jeudi 14 décembre 2023 à 17h38

Après avoir reçu un coup de poing de la part du président d'Ankaragücü à la fin du match lundi, M. Meler n'est plus en soins.

M. Meler a passé plus de deux jours à l'hôpital après avoir été frappé par le président d'Ankaragücü lundi soir, une scène lunaire qui a fait le tour du monde et conduit au report de la journée de championnat cette semaine en Turquie, par solidarité évidente de la part des instances. "Tout va bien, l'UEFA m'a appelé et j'expliquerai ça plus tard, tout est possible et je veux juste rentrer chez moi pour me reposer", explique le directeur de jeu à sa sortie (propos relayés par non confrères turcs de Hurriyet). Qu'entend-il exactement par l'expression "tout est possible" ? Tout simplement qu'il pourrait arrêter sa carrière après cet événement.

Koca : "Rien ne peut légitimer ma violence (...) Je suis profondément attristé"

L'arbitre international est rentré dans sa ville de Selçuk, en banlieue d'Izmir, où il a notamment été accueilli par son père qui travaille à la FIFA, ainsi que le maire de la ville. Beaucoup de journalistes étaient présents, ainsi que des représentants de l'Association régionale des arbitres qui lui ont offert des fleurs. M. Meler a serré dans ses bras, un à un, tous ses proches qui attendaient devant sa maison.

La chaine de télévision NTV a obtenu le rapport qui relate aussi les paroles de Faruk Koca, le président local agresseur, une fois rentré dans les vestiaires. Il indiquait alors que l'arbitre ne sortirait pas du stade. Koca, depuis, a démissionné (comme son entraîneur) et s'est excusé, "auprès de M. Meler et de sa famille, de la communauté des arbitres turcs, des supporters - particulièrement les nôtres - et de tout le pays" : "Aussi grande que soit l'injustice ou le tort, rien ne peut légitimer ou expliquer la violence que j'ai commise, et que je ne souhaitais absolument pas. Les terrains de sport devraient être le lieu de compétitions entre gentlemen. Toute attitude qui jette une ombre sur le fair-play, y compris la mienne, ne devrait pas être présente dans les stades. Je ressens un grand embarras d'avoir créé un environnement exactement inverse. Je suis profondément attristé."

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