Turquie : Quelles sanctions pour Ankaragücü et les joueurs ?

Turquie : Quelles sanctions pour Ankaragücü et les joueurs ? ©Panoramic, Media365

Emmanuel LANGELLIER, Media365 : publié le mardi 12 décembre 2023 à 19h38

Après l'agression d'un arbitre lundi soir en Turquie, le club d'Ankaragücü risque gros.

L'actualité du football a donc été tristement marquée par l'agression d'un arbitre en Turquie, lundi soir, un geste comme on en a rarement vu sur un terrain lors d'un match professionnel, qui plus est dans un championnat européen d'envergure. Juste après le coup de sifflet final de la rencontre entre Ankaragücü et Rizespor (1-1), le président du club local d'Ankara, furieux de l'égalisation adverse dans les derniers instants, a couru sur le terrain et s'est rué sur l'arbitre Halil Umut Meler en lui assénant un violent coup de poing au visage . Tombé au sol, ce dernier a alors été frappé à coups de pieds par plusieurs joueurs avant d'être transféré à l'hôpital où le ministre de l'Intérieur turc, Ali Yerlikaya, est allé le voir. Une séquence surréaliste en même temps qu'un pur scandale qui a provoqué une grosse émotion en Turquie, rapidement fait le tour de la planète et engendré des décisions marquantes.

De lourdes sanctions en vue

Jusqu'à nouvel ordre, la fédération turque a annoncé la suspension de tous ses Championnats. Le président du club turc d'Ankaragücü, Faruk Koca, et deux autres hommes ont ensuite été placés en détention. Que risquent désormais les agresseurs ? Dans son code disciplinaire de 2023, la FIFA indique que les joueurs, membres d'un club ou officiels peuvent être sanctionnés pour des infractions commises lors d'un match. Dans le chapitre 2, point 14, section 1, alinéa L, le code disciplinaire de la fédération internationale prévoit une sanction d'« au moins 15 matchs ou une durée appropriée pour une agression à l'encontre d'un officiel de match, notamment coup de poing, coup de coude, coup de tête, coup de pied, morsure ou crachat ».

Dans ce même chapitre, à la section 4, il est aussi précisé qu'« un joueur ou officiel qui, dans le contexte d'un match (avant-match et après match y compris) ou d'une compétition, incite publiquement à la haine ou à la violence sera sanctionné au minimum d'une interdiction d'exercer toute activité relative au football d'au moins six mois et d'une amende d'au moins 5 000 francs suisses. En plus des mesures énoncées ci-dessus, dans des cas graves et notamment lorsque l'infraction est commise à l'aide d'un média social et/ou d'un média de masse (par exemple la presse écrite, la radio ou la télévision), ou si elle a lieu le jour d'un match dans l'enceinte du stade ou dans ses abords immédiats, l'amende sera au minimum de 20 000 francs suisses ». « Dans tous les cas, des mesures disciplinaires supplémentaires peuvent être imposées » et qu'elles « peuvent également être prises à l'encontre de la fédération ou du club concerné(e) », indique le code disciplinaire.

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