Paul Rouget, Media365 : publié le vendredi 22 décembre 2023 à 09h47
Frappé par le président d'Ankaragücü, l'arbitre turc Halil Umut Meler est toujours très choqué par cette agression, et ne compte pas pardonner.
Il est encore très marqué par l'agression. Halil Umut Meler, l'arbitre turc de 37 ans frappé par Faruk Koca, le président d'Ankaragücü, à la fin du match de championnat contre Rizespor du 11 décembre dernier (1-1), s'est exprimé pour la première fois depuis ce geste fou qui a valu à son auteur une suspension à vie. Le dirigeant, qui a démissionné de son poste, avait été placé en détention provisoire, comme les deux individus qui ont asséné des coups de pied à l'arbitre lorsqu'il est tombé au sol.
"Je ne pardonnerai jamais"
"Je ne lui ai pas pardonné, a-t-il confié au quotidien turc Hurriyet. Je ne pardonnerai pas. La personne qui a fait ça m'a donné un coup de poing. Je me suis effondré et suis tombé au sol. Les coups de pied quand j'étais au sol, je ne les oublierai jamais. C'est pour cette raison que je ne pardonnerai jamais. Je ne pardonnerai jamais à ceux qui l'ont fait et à ceux qui l'ont provoqué." L'officiel a également expliqué qu'il n'avait pas revu les images de l'agression. "Et je n'ai pas l'intention de le faire. J'ai un fils qui est en primaire. Toute son école en parle." Il a ajouté que lorsque son fils lui a demandé ce qu'il s'était passé, il a répondu qu'il y avait eu "un accrochage".
Erdogan condamne
Proche de Recep Tayyip Erdogan, Koca aurait aussi présenté sa démission de l'AKP, le parti politique, islamo-conservateur, du président de la Turquie, qui a fermement condamné son geste. "Le sport est synonyme de paix et de fraternité. Le sport est incompatible avec la violence. Nous ne permettrons jamais qu'il y ait de la violence dans le sport turc", a écrit Erdogan sur X (ex-Twitter). Dans un communiqué, le désormais ex-président d'Ankaragücü s'est lui dit "embarrassé" et "attristé" par cette agression : "Rien ne peut légitimer ou expliquer cet acte violent que j'ai commis."