Sénégal : Un an après la CAN, Aliou Cissé ne réalise toujours pas totalement

Patrick Juillard, Media365, publié le mardi 07 février 2023 à 14h00

Un an après la victoire du Sénégal à la CAN, le sélectionneur des Lions de la Teranga, Aliou Cissé, est revenu sur ce premier sacre continental.

Il y a un an et un jour, le Sénégal remportait à Yaoundé la CAN aux dépens de l'Egypte. A l'issue d'une séance de tirs au but des plus tendues, les Lions de la Teranga étaient propulsés sur le toit de l'Afrique par leur capitaine Sadio Mané. Dans un entretien accordé à RFI, le sélectionneur Aliou Cissé revient sur ces instants historiques.

« Quand Sadio Mané avance, j'ai mon bras posé sur mon adjoint, qui me dit 'Si Sadio marque, on est champions d'Afrique'. Comme si je ne le savais pas (rires). J'ai confiance, je me dis que Dieu est bon. Ce n'est pas possible que cela soit autrement, ce n'est pas possible que cela soit autrement. Aujourd'hui, c'est notre soir, Dieu ne peut pas faire ça. Je suis positif et je me dis que Sadio va le marquer. On n'a jamais été aussi près de gagner la CAN. Dans ma tête, Sadio, il ne peut que le mettre. Il n'y a pas d'autre option, ce n'est pas possible que Dieu soit... », raconte Aliou Cissé, sans terminer sa phrase.

« Ma tête explose »

On se souvient de la suite. Sadio Mané réussit son tir au but alors qu'il avait manqué un penalty en début de match, et le Sénégal remporte la première CAN de son histoire. La joie submerge alors Aliou Cissé. « Ma tête explose. Je suis dans un état second. On se dit, voilà, on est champions d'Afrique, on a enfin, nous aussi, notre étoile, poursuit le sélectionneur. On ne réalise pas. Jusqu'à maintenant, on ne réalise pas totalement. Je sais qu'on est champions d'Afrique, mais je pense que c'est dans 10, 15 ans qu'on réalisera carrément. Aujourd'hui encore, on est dans le « game ». Les matches continuent ; la Coupe du Monde, la prochaine CAN. Il y a tellement d'échéances qu'on n'a pas vraiment le temps de savourer. »

Conscient que le chemin fut long, Aliou Cissé n'oublie pas tous ceux qui l'ont précédé sur le banc des Lions de la Teranga. « Ma pensée aujourd'hui va à tous ces présidents de Fédération, tous ces entraîneurs qui ont bataillé pour gagner cette CAN et qui n'ont pas eu la chance de la remporter et qui ne sont plus là : Bruno Metsu, Jules Bocandé, Karim Séga Diouf avec qui, tout a commencé. Je sais que ce soir du 6 février, ils nous voyaient et ils devaient être fiers. »

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